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Romans érotiques et homosexualité masculine à La Musardine

Publié le 09 avril 2009 par Neoplaisir

Des trois derniers romans édités par La Musardine, dans sa collection Lectures amoureuses, deux ont pour thème l'homosexualité masculine.

L'amour brut d'Eric JourdanN°123 de la collection, L'amour brut d'Eric Jourdan évoque la vie d'un jeune homme, adolescent puis jeune adulte, en prise avec l'amour. Celui pour une jeune fille tout d'abord. Puis la découverte de son attirance pour un homme. Pour les hommes.

Extrait, p. 167 :

Je m'appliquais le plus consciencieusement du monde, mais une pensée pourtant ne me lâchait pas : "Où vas-tu, Tom, tu es assis à côté de cleui avec qui tu fais l'amour, celui, tu entends, masculin singulier." C'était un accident, cet amour-là ressemblait à un jeu sans conséquence, il me fallait une fille, je serai amical avec Nicolas et tout retrerait dans l'ordre.

Chaque fois que je regardais de son côté, je découvrais un visage lumineux, si bien que le cours fini je me retrouvai, casque en tête, derrière lui, fonçant vers l'avenue de New-York. Dès la porte refermée sur nous, contre la porte même, ma bouche devenait la prison de ses lèvres. J'étais réticent, mais sournoisement il m'amenait jusqu'au lit et, peu à peu, je me laissai gagner par ses caresses. Je savais que j'allais perdre, car une fois nu je ne pouvais plus résister.

N°125 de la collection, Teleny d'Oscar Wilde raconte l'amour tragique de Camille Des Grieux pour René Teleny, pianiste impétueux. Amour voué à l'opprobre s'il est découvert, car l'homosexualité se vit alors en secret : la respectabilité doit demeurer.

(Le thème de la respectabilité d'ailleurs est également évoqué dans le roman L'amour brut : Nicolas renonce à cet amour envahissant pour un mariage conventionnel, Renaud préfère oublier Tom pour sauver les apparences.)

Camille Des Grieux lutte contre cet amour, mais s'avoue ensuite vaincu. Le destin en a décidé. Les deux êtres ne se quittent plus, jusqu'à la mort.

Teleny d'Oscar WildeExtrait de Teleny (p.139) :

- Saisis-moi, agrippe-moi, serre-moi plus fort, plus fort encore. Que je jouisse de tout ton corps, murmurai-je.

Ma verge, dure comme une barre de fer, glissa entre ses jambes où, se sentant pressée, elle commença à lâcher quelques petites gouttes visqueuses.

Voyant ma torture, il eut pitié de moi. Il penche la tête sur mon phallus et y promena ses lèvres.

Je me refusai de goûter ce plaisir à moitié, c'est-à-dire à en jouir seul. En conséquence, nous changeâmes de position, et en un clin d'oeil jeus dans ma bouche ce qu'il avait dans la sienne.

L'amour brut, Eric Jourdan, La Musardine, 9,90 €
Teleny, Oscar Wilde, La Musardine, 9,20 €


Publié par steph


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