Black Fras "Moving Into Light":
"What if there is no light? / What if we're only blind?
/ My body's moving into light..."
Un rayon de soleil qui caresse ma joue. Je me réveille et tu es là. Toi. Ou un Autre. Quelle importance finalement? Ce n'était qu'un rêve de toute façon. "It's Britney Bitch! I hear you". Qui es-tu toi, d'ailleurs? La question que je te pose, je me la pose aussi. Bien souvent. On croit trouver la réponse. Parfois. Mais la plupart du temps, le prisme déformant de notre regard ou de nos croyances personnelles fait le reste. Il m'est toujours curieux de voir, de lire, ici ou là, que les plus à cheval sur les principes sont les premiers qui les écornent quand cela les arrange. Petits arrangements avec la vie. Ou les morts. Parfois les personnes subsistent mais pas les principes. Et inversement. Ce qui est plus courant d'ailleurs.
"What if...". Que se passerait-il si... Et pourquoi cette fascination envers l'élaboration de scénarios, improbables pour la plupart, et de ces fantasmes qui nous envahissent et qui, in fine, nous font perdre notre temps et notre énergie? Que se passerait-il si... J'y pense parfois, oui. Si je n'avais pas fait ça. Si je n'avais pas dit ça. Si je n'avais pas fait ce choix. Pas trop souvent. Car s'ensuivent de longs vagabondages qui, parfois, provoquent l'inertie. Et moi je n'aime pas trop ça, l'inertie. Tourner autour de soi. Sans en voir le bout. Et emporter dans son tourbillon les autres avec soi.
La lumière joue avec moi. Elle s'enfuit quand je la cherche. Et pourtant Dieu sait que l'obscurité me rassure bien souvent. Je n'ai jamais aimé choisir. J'ai pourtant appris. Question de survie. Et de confort. L'humour et l'auto-dérision permettent également de faire le tri. D'éviter certaines pollutions. Ainsi que des gens potentiellement toxiques. Mais aussi d'en gagner d'autres. Les bons.
En vrac. Quelques pensées. Moi aussi, un peu, parfois. Et merci à ceux qui ont pensé à me laisser un petit message sur la note d'hier. Les moments partagés sont toujours précieux. Quels qu'ils soient. Même légers comme samedi soir. Tout simplement parce qu'ils deviennent des souvenirs. De ces moments dont on se souvient quand, justement, il ne se passe rien. Et en attendant, "I'm moving into light" ;-).