Cet article, sans aucune prétention, est un prétexte à l’évocation de quelques souvenirs personnels; Internet m’a plus qu’aidé dans cette démarche…
Ce fut une occasion également de revoir les Cinémas meurtris , les cinémas de Paris et surtout ce fabuleux Gaumont Palace, véritables salles de spectacle, avec balcons et mezzanines, construites quelque fois dans le style art Déco; les cinémas ont apporté à toute une jeunesse une part de rêve, entre esquimaux et caramels.
Sur les scènes de Music-Hall ou dans les cabarets de Pigalle, les tableaux ou les numéros qui remportaient un réel succès avaient souvent trait à l’éternel affrontement entre cowboys et indiens ( l‘orient étant l‘autre thème de prédilection), revu et corrigé par un Hollywood d’avant 68…
Ceux qui ont pu voir deux jolies danseuses, déguisées en squaw, mimer une scène d’amour lesbien sauront à quoi je fais allusion : les autres pourront faire un petit effort d’imagination….
Après guerre, dans ce genre si particulier qu’est le Western, où l’on est sensé décrire un monde inhospitalier et machiste, le sexe se manifeste généralement par des baisers très sages, quelques jupons et crinolines, une partie musicale non négligeable où des stars font admirer leur brin de voix et leurs jambes, ( La rivière sans retour ou la Conquête de l’Ouest); par la suite quelque scènes de nus apparaissent, suivies d’un érotisme diffus ou niais (c’est selon)…
Au fur et à mesure que l’on redessine le vrai visage de la conquête de l’ouest avec son cortège de massacres, le cinéma américain devient plus réaliste et porte un jugement plus juste sur le comportement des générations antérieures…
A travers quelques films, on peut se faire une idée de ce cheminement cinématographique…
Dans cette liste figurent La Horde Sauvage de Sam Peckinpah (1969), Little Big Man d‘Arthur Penn (1970), Mc Cabe et Mrs. Miller (1971) de Robert Altman … ( Bande Annonce), Jeremiah Jonhson de Sydney Pollack (1972), Pat Garrett et Billy The Kid de Sam Peckinpah (1973). Le générique a belle allure avec Willian Holden, Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Warren Beatty, Julie Christie, Robert Redford, James Coburn , Chris Kristofferson.
Voici tout d’abord cinq longs métrages, généralement d’excellente facture, mais non représentatifs (dont deux « spaghettis ») qui ont jadis, quelque peu émoustillé le public.
Nous verrons ensuite, ce que l’on peut faire de pire en matière de Westerns érotiques.
Nous consacrerons, également, un paragraphe à Soldat Bleu, car ce fut un évènement aussi fort que « Le Satyricon » (Fellini 1969 ), « Mash » (Robert Altman 1970) ou « Des Fraises et du Sang » (Stuart Hagmann 1970), Nous conclurons cet article par deux pornos, dont l’un, Sweet Savage, battit quelque records de location en vidéo en club.
L’or de Mackenna (1969) produit dans l’esprit des Canons de Navarone, et avec la même équipe :
(Réalisation : J. Lee Thompson; Scénario : Carl Foreman, et Heck Allen; production Carl Foreman, Dimitri Tiomkin ; Musique : Quincy Jones )
Ce film affichait une pléiade de stars parmi lesquelles on retrouvait Omar Sharif & Gregory Peck mais aussi Anthony Quayle, Telly Savalas, Lee J. Cobb, Edward G. Robinson, Eli Wallach….
Julie Newmar & Camilla Sparv nous gratifiaient d’une scène aquatique qui fit l’objet d’un article dans le magazine Playboy de Mai 1968 .
(Julie Newmar's unclad aquatics in the epic oater “Mackenna's Gold” make the wild west wilder yet. Photographed by Sterling Smith. )
La séquence mérite d’être visionnée en plein écran à certain moments avec « l’image par image »….
Il était une fois dans L’ouest (1969) de Sergio Leone avec Henry Fonda, Charles Bronson et Claudia Cardinale. C’est la présence de cette dernière qui lui vaut de figurer dans ces lignes. Leone, choisit la sublime actrice italienne (mais née en Tunisie) pour incarner Jill Mc Bain, unique élément féminin au milieu des longs manteaux.
There was a crooked man (Le Reptile) (1970) de Joseph Mankiewicz avec Henry Fonda, Kirk Douglas, Warren Oates, Burgess Meredith. Bande - Annonce
« C'est aussi dans cette oeuvre-ci que les grands moteurs de la société sont dénoncés avec le plus de dégoût. Le sexe, la copulation, l'escroquerie de la religion, de la justice et autres déjections humaines restent le plus explicitement présent: prostituée lascive, , maison de passe, veuve libidineuse, caricature pornographique,….Le sexe, comme les autres piliers de la société auquel il appartient (justice ou religion) demeure gangrené par un mal qui ne fait qu'accroître son importance: l'argent. »
Sébastien Miguel sur Cadrage
Rio Lobo (1970) d’Howard Hawks avec John Wayne…Quelques années après Rio Bravo, le grand cowboy remet le couvert.
« On retrouve une histoire d’amitié virile entre cow-boys, mais également la présence de la femme forte, ici déclinée en deux femmes, (et même trois) à la fois aventurières, belles, félines, sachant ce qu’elles veulent, et fortes par rapport à la responsabilité de leurs actes. » (Jennifer O’Neil , Susana Dosamantes, Sherry Lansing)
Une très belle analyse sur Dvd Classik…
Pas d’ érotisme dans ce western, pourtant la caméra d’Howard Hawks, restitue à merveille la sensualité de ses actrices.
Il était une fois La Révolution (1972) de Sergio Leone avec James Coburn et Rod Steiger.
Dans ces longs métrages le sexe est furtif, comme il le fut en 1965 dans le Docteur Jivago, où lorsqu’un des héros des Canons de Navarone, révèle le dos nu de Gia Scala…Mais l’on sent déjà poindre le désir de laisser l’érotisme prendre tout sa place dans les grandes productions. Dans les années 70, deux historiens et critiques de cinéma américain Alpert et Knight, avaient constaté, cette évolution marquée dans les scènes de sexe des westerns…
L'Eperon Brûlant et Le Totem du Sexe à la Cinémathèque…
« L'Éperon brûlant est un des titres de gloire de Robert Lee Frost, multirécidiviste de la série Z dont la filmographie compte plusieurs nanars défiant le bon goût et l'intelligence comme Les Scavengers (un autre sex western), Le Totem du sexe est signé Van Guylder mais son producteur David Friedman acheva le tournage après le départ de Ed Forsythe. » .
Z comme Zexe
« Dans les années 70, on ne respectait rien, c’est bien connu. C’est pourquoi l’année 1972 voit fleurir ces deux incongruités que sont Les aventures galantes de Zorro (un film belge) et Les chevauchées amoureuses de Zorro (The erotic adventures of Zorro), deux variations grivoises qui cherchent à prouver que Zorro sait se servir d’autre chose que d’une épée.
Pour avoir vu le deuxième, je peux certifier que le contenu n’est pas très agressif : il n’y est pas question de pornographie, mais plutôt de glisser des allusions pleines de double sens dans les dialogues, avant de déshabiller furtivement les quelques señoritas en présence. La cinématographie est soignée, et on compte même plusieurs vrais duels à l’épée. L’honneur est sauf. »
Zorro : son nom il le signe à la pointe de ..??
Des films qui sont passés à la postérité !
Soldat Bleu
En 1970 Soldat Bleu « Pendant un demi-siècle, Hollywood a décrit les Indiens comme des agresseurs sauvages. Dans «Soldat bleu» (1970), Ralph Nelson démythifie la conquête de l'Ouest, montre le massacre de Sand Creek, où 700 paisibles Cheyennes furent atrocement tués par la cavalerie. Un réquisitoire accablant. » ( source lexpress.fr )
Le Porno western
Sweet Savage 1978
« Sweet Savage is a film that not only captures the feel of the old west, but captures the feel of an old Gollywood western from say, Monogram pictures, or some other similar company in the 1930s-40s. A young Indian girl named Shy Dove (Beth Anna) returns to her tribe after spending some years away at an exclusive Boston boarding school. She soon encounters racism at the hands of the local white settlers, finding solace in the hands of a white man, Damon (Jon Hollabaugh). Of course this infuriates the locals(among them Hollywood actor Aldo Ray who has a small part as Mr. Banner)who believe in keeping Indian and white culture (and relations) separate, so they in turn gang rape Shy Dove. When her brother finds out about this, he promptly stages an attack of his own, kidnapping a white girl and keeping her prisoner. This further enrages the locals who plan a ghastly revenge. This is a very well made western. The acting, soundtrack, costumes, stagecoaches, horses, everything is there. The actresses are quite pretty. Sweet Savage is truly in a class all of its own both in terms of its peculiar genres as well as its very high quality production values(the film is shot on an actual Western town set) and also incorporates a great many extras (both cowboy and Indian, as the end credits put it). What makes it an even greater anomaly is the fact that the films director is in fact a woman (Anne Perry, who was also the only female head of the AFAA).I recommend you check this one out. It has a good captivating story».
Powder Burns d’Alex de Renzy
« Yet another feature-film hardcore porn release, this movie disappoints on several counts due to underexposed film and an absence of good sound or much of a story. The hardcore porn appears about an hour into this 75-minute feature. The McNasty brothers ar… Yet another feature-film hardcore porn release, this movie disappoints on several counts due to underexposed film and an absence of good sound or much of a story. The hardcore porn appears about an hour into this 75-minute feature. The McNasty brothers arrive in a town in the Old West where they make love with the women, only to die in a shootout at the end. ~ Clarke Fountain, All Movie Guide hide» pubfilms.com
Juste quelques mots sur ces deux derniers films.
A propos de Sweet Savage, le commentaire en anglais ci dessus passe sous silence la présence de Carol Connors, que l'on découvre aux côtés de Linda Lovelace en 1972 dans Deep Throat (Gorge Profonde) de Gérard Damiano.
Quant à De Renzy, même si son western ne méritait sans doute pas une citation et une photo dans le classique Sex in Cinéma de Playboy, il restera le découvreur de Désirée Cousteau, invitée récurrente des Magazines Vidéos Electric Blue et d'Anette Haven, deux stars du X.