Les Belles Lettres !!!

Publié le 30 avril 2009 par Lucrece

Quand elle n’est pas censurée par l’éducation nationale, et son Lagarde et Michard, comme ce fut aussi le cas pour ce Latin puritain et aseptisé servi par les Lettres Latines de Thévenot et Morisset, ouvrage bien pensant qui passait sous silence bon nombre de textes de Pétrone ou de Suétone (Satyricon et Douze Césars), la littérature française offre, à ceux qui recherchent un univers different de celui de Michel Houellebecq ou Philippe Djian,  des morceaux d’érotisme signés Dumas, Gauthier, Maupassant, Musset, Verlaine, Apollinaire, incroyablement audacieux.

A titre d’exemple voici deux extraits signés Musset et Apollinaire et une correspondance de George Sand.

Musset qui laissait percevoir dans La confession d'un enfant du siècle, une connaissance approfondie de la débauche, se libère totalement dans Gamiani :

« À voir ces deux femmes nues immobiles, soudées, pour ainsi dire, l’une à l’autre, on eût dit qu’il s’opérait entre elles une fusion mystérieuse, que leurs âmes se mêlaient en silence.

Elle se précipite ensuite à corps perdu, se redresse, retombe encore haletante, acharnée. Sa tête, ses mains se multiplient. Fanny est baisée, frottée, manipulée dans toutes ses parties, on la pince, on la presse, on la mord. Son courage cède : elle pousse des cris aigus, mais un toucher délicieux vient calmer à l’instant sa douleur et provoque un long soupir. — Plus ardente, plus emportée Gamiani jette sa tête à travers les cuisses de sa victime. Ses doigts écartent, violentent deux nymphes délicates. Sa langue plonge dans le calice et lentement, elle épuise toutes les raffineries du chatouillement le plus irritant qu’une femme puisse sentir. »

Gamiani ou Deux Nuits d'Excès de Musset

George  Sand : De la Mare au Diable au Subliminal…

Il faut lire entre les lignes pour comprendre la passion de  George Sand   pour Musset mais aussi pour d'autres hommes comme vous pourrez le lire sur le site qui est lié au nom de l'écrivaine.

Je suis très émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans calcul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus étroite amitié, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre.
Pensez que la solitude où j'habite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour où je veux me mettre. “

Alfred et George

De Guillaume Apollinaire  on connaît  Les onze mille verges  bien sur mais sait-on  comme le rappelle  La Biographie   qu'il eut une liaison avec Marie Laurencin   rencontrée grâce à Picasso (souvenez-vous de la chanson L'Eté Indien :  Tu ressemblais à une aquarelle de ….) ou  qu'il fut blessé au cours de la guerre de 1914 ? 

 Le site officiel de Guillaume Apollinaire

« Retiens-toi, mon ami, dit-elle d’une voix encore tremblante de volupté, je sais encore quelque chose qui te fera plaisir sans me rendre enceinte.

 Elle se retourna. J’avais maintenant son cul devant les yeux. Elle se pencha et prit mon vit dans la bouche. Je fis comme elle, ma langue pénétra dans son con. Je léchai le sperme féminin qui avait le goût d’œuf cru. Le jeu de sa langue contre mon gland devenait toujours plus fort, une de ses mains me chatouillait les couilles et le cul, tandis que l’autre me serrait le vit.

Le plaisir devint si grand que je me raidis tout entier. Elle enfonça mon vit dans sa bouche autant qu’il était possible. Ses parties les plus secrètes étaient devant mes yeux. J’empoignai ses cuisses et ma langue se plongea dans son cul. Je perdis les sens et déchargeai dans sa bouche. »

Les exploits d'un Jeune Dom Juan

Signalons enfin un site où l'on trouve d'excellentes plaidoiries en faveur de la littérature érotique, sous la plume d'un fin connaisseur : Maître  Emmanuel Pierrat sur Second sexe

et le portail Livresse  pour son    Repertoire érotique 

Nous aurons l'occasion de revenir sur d'autres auteurs, qui ont su parler d'amour et de passion en se servant de toutes les possibilités qu'offre notre belle langue ….