Magazine Erotisme

Sexplicite…

Publié le 30 avril 2009 par Lucrece

 Nous poursuivons le tour d’horizon des films non pornographiques, qualifiés également de films d’auteur, comportant des scènes d’amour non simulées. Ce qui me rassure sur la pérennité de la rubrique, c’est de savoir que les trois grands festivals, Cannes, Venise et Berlin, apportent, en la matière, chaque année, leurs lots de surprises .

En 2006 Shortbus fut présenté hors compétition au festival de Cannes, où il rencontra un vif succès.

Sur le site de L'express, après un bref résumé du synopsis, le réalisateur John Cameron Mitchell répond aux questions de Julien Welter, (propos publiés le 09/11/2006)

« Shotbus  est un drame aux multiples personnages en crise : James, qui s'éloigne peu à peu de son concubin; Sofia, que son anorgasmie pousse à la simulation conjugale; Severin, une dominatrice déprimée.

Rien ne va plus, jusqu'à ce qu'ils se croisent au Shortbus, un cabaret, lieu de rencontres à forte valeur échangiste. Le résultat est une comédie dramatique réjouissante,explicitement sexuée, qui aborde sans complexes tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… et plus. »

- Pourquoi ces scènes de sexe explicites?

« L'idée m'est venue après avoir vu certains films non pornographiques montrant des  scènes de sexe non simulées, comme The Brown Bunny (2003), de Vincent Gallo

(NB : Puis qu’on y est je vous donne le lien sur le Jeannot Lapin Marron… Chloe Sevigny Brown Bunny Blowjob sur xhamster.)

Ils me semblaient déprimants et tragiques. J'en ai pris le contre-pied en montrant les ébats de façon plus positive et conforme à ce que nous vivons. Si je montre la sexualité clairement à l'écran au début du film, elle disparaît à mesure qu'elle s'intègre dans la vie de mes personnages. »

Sur les liens suivants vous retrouverez :

Le Site Officiel et la Bande Annonce non censurée

et de quoi satisfaire votre curiosité…

Shortbus the best sex scenes by yafar

(Auto fellation et éjaculations garanties, si ça vous tente )

On raconte que Sook-Yin Lee, faillit perdre son job à Radio Canada, et on comprend pourquoi en allant sur le site ci-dessous…

Shortbus

 « Explicit sex — with or without violence — is an honourable tradition in Cannes, going back to such provocations as Gaspar Noe's Irreversible, Vincent Gallo's Brown Bunny and even David Cronenberg's Crash.

And now there's another Canadian connection: John Cameron Mitchell's Shortbus, an explicit comedy-drama about a group of young New Yorkers on a voyage of self-discovery, most of the time with their clothes off. The cast is headed by Sook-Yin Lee, host of CBC Radio's Definitely Not The Opera, in a performance that is — and let me be the first to say it — definitely not.

We meet her character, Sofia, leaning stark naked on a piano and having several varieties of what appears to be unsimulated sex with her husband Rob (Raphael Barker).

Sook-Yin Lee was almost fired by CBC when it was announced she was taking the role.   “There was confusion and fear on the part of my bosses,” she says now, adding that she was fascinated how they all supported the idea of the film, but they all said that the boss above them didn't want her to do it. The threat of firing was dropped in the face of a public protest supporting her decision.”It was the most beautiful thing because in the end, my bosses just went 'Phew. You are allowed to do this. Go do it.'»

Source : Ottawa Citizen by Jay Stone, The Ottawa Citizen Published: Monday, May 22, 2006

L'Interview de Sook-Yin Lee par Paul Morton sur Econoculture

est riche d’enseignements…On en apprend beaucoup sur la façon dont elle a abordé le film, sur les scènes elles-mêmes, sur son père qui n’a pas visionné le film et sur ses orgasmes. C’est-ce qu’on appelle un entretien approfondi.

Pour clore cette article, quelques vers de Verlaine, me semblent bienvenus…

Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blème,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.

Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
VERLAINE (Poèmes saturniens)


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