"Il n'y a jamais eu de Gay Pride à Moscou et il n'y en aura jamais", a lancé jeudi le porte-parole de la mairie de Moscou, Sergueï Tsoï, en annonçant que les mouvements gays, lesbiens, bisexuels et transgenres (LGBT) ne pourraient pas manifester le 16 mai à l'occasion de la finale de l'Eurovision dans la capitale.
Le leader du mouvement LGBT russe, Nikolaï Alexeiev, a cependant maintenu l'appel à la Marche des fiertés. L'homosexualité a été dépénalisée en Russie en 1993 mais le pays reste très homophobe, comme l'ont montré les incidents ayant émaillé de précédentes tentatives de Gay Pride à Moscou. Les autorités religieuses affirment que l'homosexualité menace les valeurs traditionnelles de la Russie.
Le maire de Moscou, Youri Loujkov, avait soulevé un tollé international en qualifiant l'homosexualité de "satanique" et en cherchant à justifier les discriminations dont sont victimes les homosexuels en Russie en les accusant de propager le virus du VIH/SIDA.
Nikolaï Alexeiev, cité par l'agence de presse Ria-Novosti, a appelé les participants à l'Eurovision à se joindre à la Marche des fiertés à Moscou le 16 mai. IL a ajouté que "la police et la municipalité porteront la responsabilité de toute conséquence négative du rassemblement".
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