Sa majesté Le Sexe au Festival de Cannes

Publié le 08 juin 2009 par Nathalie Giraud
Au cas où la chose vous aurait échappé, l'invité incontournable de l'édition 2009 du Festival de Cannes fut, à ce que raconte la presse, outre Nathalie de Piment Rose, sa majesté Le sexe, accommodé à la sauce trash; on a servi du clitoris glauque, du pénis cru comme un steak tartare, de l'amour hétéro et homo.
Brillante Mendoza, Alain Guiraudie, Jacques Audiard, Gaspar Noé et Lars von Trier ont fait couler de l'encre et bien d'autres liquides précieux sur les bords de la Méditerranée, qui, je vous rassure, en a vu d'autres...
A un point tel que l'on aurait eu envie de crier : Oshima reviens, ils sont devenus fous...
N'ayant pas eu la joie d'assister à la projection des films en compétition, les PAF ne sont pas accrédités sur la Croisette, je ne me risquerai à aucune critique...
Mais comme disent les experts qui causent bien le franglais : back to the fondamentaux.
C'est sur le site de "Le Bain de Lucrèce" où je fais mes ablutions quotidiennes, que l'on retrouve un florilège des plus belles scènes de sexe non simulées .... On y voit, en pleine action, dans la position dite de la stagiaire, si chère à Monika Lewinsky les actrices Margot Stilley, Elizabeth Cavallotti, Kerry Fox, Tiffany Limos, Caroline Ducey, Eiko Matsuda, Maruschka Detmers, Carole Laure, Sook Yin Lee, et bien d'autres...
Après examen des requêtes des Internautes, un nom devance tous les autres : Carole Laure, pour le film L'Ange et la Femme (1977)
Pourquoi ce film, rallie-t-il un grand nombre de suffrages, alors qu'il n'eut qu'un succès limité, lors de sa sortie ?
Plusieurs explications peuvent être données.
C'est, tout d'abord, un des tous premiers films non pornographiques à présenter une scène de fellation.
Les acteurs et le réalisateur, ensuite, ont connu la célébrité et les honneurs au cours de leur carrière. Ils fascinent le public pour avoir osé franchir la "frontière"...
Par ailleurs, le fait que le film soit en noir et blanc ajoute un plus au climat érotique.
Et enfin, il y a ce côté voyeur romantique (si si ça existe) qui sommeille au fond de chacun de nous, et qui nous pousse à regarder cette relation physique à l'ombre de laquelle se noue une réelle histoire d'amour.
Alors une petite supplique en forme de question, à tous les Thierry Frémaux de la terre, et à tous les acteurs, au sens large, de l'industrie cinématographique : par ces temps de crise, était-ce bien raisonnable d'en rajouter une couche ?
Humphrey Bogart et Lauren Bacall c'était tellement bien... Bon d'accord, il n'est peut-être pas nécessaire de remonter si loin dans le temps !
Allez faîtes un effort, vous pouvez y arrivez, j'en suis convaincu... et même plus : je sens que ça vient...
Comme le dit le proverbe " Seigneur nous avons déjà la maladie, envoie-nous le remède..."