Ce métro ne ressemble en rien à celui que j’ai l’habitude d’emprunter quotidiennement, il semble plus coloré, plus chaleureux. Les usagers eux-mêmes ne ressemblent pas à ceux que je croise généralement les autres jours de la semaine. L’ambiance est détendue et festive et les regards échangés entre les différents protagonistes de ce voyage sous terrain laissent deviner que quelque chose de différent est en train de se produire.
Etrangement, tous ces voyageurs descendent au même arrêt et se dirigent tous vers la même direction dans une frénésie et une excitation à peine dissimulées.
La lumière du jour avançait peu à peu vers nous au rythme calme et régulier de l’escalator. Les rayons du soleil étaient si intenses qu’au premier abord on ne pouvait distinguer les formes et les visages qui se présentaient devant nous. Il a même était difficile de se frayer un passage, et quasi impossible de retrouver ses amis tellement la foule était nombreuse et dense.
L’heure du départ du cortège approchait et le flux de personnes rejoignant « La Marche des Fiertés » ne désemplissait pas. La musique se faisait de plus en plus forte et présente, les chars s’avançaient les uns après les autres dans une harmonie parfaitement orchestrée. Le départ était donné.