Les mots « butch », abréviation de « butcher » (boucher) en anglais, et « femme » ou « fem », reprise du mot français ou abréviation de "feminine", apparaissent aux États-Unis dans les années 1940 pour désigner les lesbiennes masculines et féminines.
A l'origine, le mot « butch » peut désigner un homme particulièrement viril
Les « butches »
Elles correspondent aux « garçons manqués » : elles ont des allures, des occupations, des goûts et un habillement habituellement réservés aux garçons.
Les « fems »
Elles ont une allure très féminine mais n'adhèrent pas à leur genre sexuel par leur sexualité. Elles sont rarement vues comme homosexuelles, mais peuvent donner une image des lesbiennes plus variée et mieux acceptée.
Elles sont parfois appelées « hétérottes » par les vigils de boîtes de nuit lesbiennes qui leur interdisent l’entrée.
Les identités « butch-fem »
Elles peuvent laisser entendre des pratiques sexuelles et un rôle définit dans le couple.
L'association de ces appellations suggère une complémentarité des rôles. Elle rappelle le préjugé populaire qui veut que les homosexuelles soient des femmes masculines cherchant à séduire des hétérosexuelles féminines.
Mais elles ne fonctionnent pas comme modèle de couple : il y a des couples « fem-fem » et « butch-butch » comme des couples « fem-butch ».
La « stone butch »
A l’extrême elle représente la femme très masculine qui séduit les femmes et leur apporte du plaisir sans réciprocité.
Les gays ont depuis récupéré le terme « butch » pour désigner un gay très masculin.
* Christine Lemoine et Ingrid Renard (dir.), Attirances. Lesbiennes fems, lesbiennes butchs, Paris, éditions gaies et lesbiennes, 2001.
* Lesléa Newman, Butch/femme, mode d’emploi (1997), Paris, KTM, 2001. Recueil de textes autobiographiques.