C'est drôle. On court toujours après quelque chose. Un rêve. Un amour. Un boulot. Que sais-je encore... Et lorsque l'on atteint notre objectif, on s'en choisit un autre. Un nouveau parfum. Si ce n'est un air de "Deja Vu" qui recommence...
J'ai toujours aimé fixé l'instant. On m'a parfois reproché de ne me contenter que de ce que j'avais. De ne pas être assez ambitieux. Peut-être... Mais quoi? Toujours vouloir plus? Toujours vouloir autre chose? Entre insatisfaction et désir perpétuel? Tout cela sonne pour moi comme une vie de frustration(s)...
J'ai toujours aimé fixé l'instant. Et pourtant, je n'en garde quasiment aucune trace, de ces instants. En dix ans d'Ibiza je n'ai accumulé qu'une vingtaine de photos. De mes voyages, pas beaucoup plus. Que des souvenirs... dans ma tête. Qui forcément s'effaceront. Et c'est certainement cela qui explique que je créé aussi souvent que possible les occasions de moments partagés. C'est ma manière à moi de fixer l'instant, justement. Car les occasions ratées sont autant de souvenirs qui s'enfuient...
J'écrivais ici même il y a quelques temps: "Les moments partagés sont toujours précieux. Quels qu'ils soient. Même légers comme samedi soir. Tout simplement parce qu'ils deviennent des souvenirs. De ces moments dont on se souvient quand, justement, il ne se passe rien". Comme quoi, j'ai tout de même une certaine forme de constance dans ma pensée. C'est plutôt rassurant ;-).
Aller, souriez, c'est pour la postérité!