SIDA : des chercheurs ont décodé le génome du virus du VIH. Quelle avancée ?

Grâce à une technologie de vision en plusieurs dimensions, une équipe de scientifiques a levé le voile sur le virus du VIH.
Dans un rapport publié jeudi 6 juillet dans la revue britannique "Nature", une équipe de scientifiques américains se félicite de sa progression dans la recherche sur le VIH. (L'article est ici)
"Le génome est connu depuis plusieurs années, explique le Pr. Jean-François Defraissy, directeur de l'ANRS. Or, on le connaissait comme une page blanche: c'est à dire sans avoir pu y pénétrer en profondeur".
Le virus du VIH était très compliqué à décoder, plus que l'ADN.
L’information génétique du VIH-1 est stockée sur une molécule d’acide ribonucléique (ARN), qui existe sous la forme d’un simple brin (monocaténaire), tandis que l’ADN est double brin (bicaténaire) avec une structure en double hélice. Or, les informations contenues dans l’ARN sont plus difficile d’accès que celles contenues dans l’ADN, à cause notamment de sa structure tridimentionnelle complexe.

Cette technique applicable à toute la recherche génétique, permettra de connaître chacune des zones fonctionnelle des génomes, et leurs relations. La structure complète du VIH-1 étant à présent décodée, la compréhension du VIH sera désormais plus aisée pour les chercheurs qui pourront mettre au point un premier traitement efficace contre la pandémie du sida.

"Nous commençons également à comprendre les ruses du génome qui permettent au virus d'échapper à la détection de son hôte humain", commente le chercheur Kevin Weeks, membre de l'équipe de scientifiques auteurs de la découverte.
"Il semble que la quête pour disposer d'une vue plus fine, de haute résolution, de la structure du génome entier du virus a commencé sérieusement", écrit Hashim Al-Hashimi dans un éditorial de la revue Nature. "En effet, le génome de ce virus n'a pas encore livré tous ses mystères."

Au même moment, le laboratoire pharmaceutique américain Mylan et sa filiale Matrix (Inde) annonçaient la disponibilité à moindre coût, dès 2010, de quatre antirétroviraux dans les pays en développement. Plusieurs médicaments seront regroupés, cette initiative permettra aux pays bénéficiaires ayant signé avec la fondation de l’ex-président Bill Clinton d’économiser un total de 400 millions de dollars en cinq ans.

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