Comment reprendre avec, le même texte, les même acoutrements, les même singeries (malgré tout son talent, Michel Serrault n'a jamais joué qu'une caricature de folle honteuse...) un texte aussi rétrograde, avilissante et décourgeant pour l'avancée de la normalisation de l'homosexualité en 2009 ?
Demandez à Mr Camus, le producteur d'Arthur et de Johnny... LOL...
Perpétrés par deux acteurs erastz, certes célèbres mais ô combien clownesques, on se dit que, contre vents et marées, les préjugés perdurent souvent longtemps dans les représentations artistiques, autant qu'elles s'y renouvellent.
Certes, l'art est l'art et l'humour, la chose la plus défendable au monde.. Mais met-on aujourd'hui encore des femmes humiliées sur scène, des tirailleurs sénégalais sur les boîtes de Banania, des juifs avec des nez crochus dans des films ?
Certes il faut se battre pour le droit à la caricature, à la liberté d'expression, mais quand cessera l'attaque systématique des homosexuels ?
La limite entre les bienfaits de la comédie et la discrimination sont parfois flous, quand elle n'est pas allégremment franchie...
Même Pierre Palmade a arrêté de jouer son sketch du "colonel" pour écrire une pièce engagée, libre, moderne dans laquelle il joue un "comique" homosexuel...
Dès le 15 septembre, sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin, Didier Bourdon reprendra le rôle d'Albin/Zaza créé par Michel Serrault et avec lequel ce dernier avait décroché le César du meilleur acteur dans le film adapté de la pièce. Christian Clavier sera Georges (Rénato au cinéma).
Pierre Mondy qui avait signé la mise en scène originale de la pièce, est à nouveau enrôlé.
Chouette, rien ne bouge, donc...
Mais on a échappé au pire, Bernard Tapie avait été préssenti pour le rôle de Clavier...
"La cage aux folles" a été jouée près de 2.000 fois au théâtre, réunissant près d'un million de spectateurs. En 1978, Edouard Molinaro avait porté la pièce à l'écran avec Michel Serrault et Ugo Tognazzi, avant deux suites et un "remake" américain, "The Birdcage", avec Robin Williams.
"La cage aux folles" est le prolongement au théâtre d'un célèbre sketch de Poiret et Serrault créé dans les années 50 dans les atours d'un couple d'antiquaires homosexuels. Les ressorts humoristiques reposent sur une préciosité exagérée et caricaturale, contestée par une partie des homosexuels.
Elle est l'un des actuels succès à l'affiche à Londres, dans une version "comédie musicale"...
On a pas encore tout vu !
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Souvenirs : La Cage aux folles, c'était ça.... (drôle, come tous les humours "à dépend..."