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Le dernier Florence Foresti, "Motherfucker" ça donne quoi?

Publié le 12 septembre 2009 par Veryfriendly
Au théâtre Sébastopol de Lille, ce mercredi, la foule s'amassait très tôt pour avoir les meilleures places. Sur les marches, son public éclectique, impatient, jouait des coudes pour espérer une place au plus près de Florence Foresti.

Le spectacle du soir, déjà complet depuis l'ouverture des places à la location commence en lumière disco, roses, bleues sur fond de musique entraînante...( va-t-elle danser? c'est sa marque de fabrique)... et oui, en trombe, ce condensé d'énergie explose dès son entrée. La foule l'acclame, elle ne peut pas commencer tout de suite, trop d'applaudissements, de cris, de "tu es magnifique", de "on t'aime"...

Si on reconnaît la notoriété non seulement aux minutes applaudissements à la fin d'un spectacle mais aussi à celles du début elle peut être rassurée.... Forence Foresti est bien une star !

Le premier sktech est celui du Parc qu'on peut visionner plus haut en vidéo ( cet enregistrement est malheureusement fait à Montréal, là où le public est un bien moins chaud qu'à Lille, et c'est rien de le dire ! ! ).

Et le ton est donné : ce sera un spectacle sur la mère et sur la femme. Mais attention, loin de Mickey et des contes de fée et à bas les convenances de l'enfant roi, de la sacralisation de la maternité, et j'en passe.... Florence Foresti casse les codes et dit tout haut ce que nous penserions tout bas?

Alors serions nous toutes des "motherfucker?"
Voici la définition de Florence elle-même :

"Mother :
Créature responsable, mature et réfléchie ayant engendré la vie. Erre dans les jardins d'enfants, accrochée à une poussette et entourée de joyeux bambins facétieux.

Fucker :
Créature irresponsable, immature et inconséquente ayant une forte tendance à l'excès. Erre dans les bars et les boites de nuit, 4 verres de Mojito dans une main et sa carte bleue dans l'autre.

Motherfucker :
Être humain parfaitement équilibré, savant mélange des deux genres précédents, sachant habilement passer de l'un à l'autre en toutes circonstances."

Jouissif était déjà le sktech de l'anée dernière "L'accouchement", nous mettant en appétit pour recevoir aujourd'hui une salve de vannes anti-gnan-gnan. Le spectacle ne peut pas nous décevoir.

Elle éclate le mythe du Parc à promenade : "ben comme tout le monde, on se fait c... au Parc, tu compares ta peine avec les autre parents, 3 enfants, 30 ans ferme"

Et des bonnes résolutions du "bio-0télé-jouets en bois" : "quand tu te l'ai prit 5 fois en pleine tête le jouet en bois, ben tu le met au feu et tu fais comme tout le monde, tu vas acheter le premier truc en plastique qui fait du bruit chez Fischer Price"

Et en vrac, elle passe en revue la violence des contes pour enfants, les poussettes vraiment pas pratiques "construites par des mecs qui n'aiment pas les femmes, des talibans, car si c'était fait pour les hommes ça ferait longtemps qu'on pourrait les ranger d'un main et d'un clic".

Pour le côté "fucker", un superbe sketch sur la fête à 36 ans, les ravages de l'âge, le décalage des danses, l'invention d'une "sœur maléfique , tata Kronenbourg" qui rentre à l'envers à 4h du mat'".
Les rapports avec son mec, les femmes à cœur d'artichaut.

Après 1h30 de Foresti en folie, on ressort requinquée, fière d'être une femme, fière d'être une mère en fait tout-à-fait "normale", fière d'être une "motherfucker"




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