Une autre affaire, une autre justice ?
Le cinéaste français Jean-Claude Brisseau ( réalisateur de Noces Blanches...[fr.wikipedia.org]) a été condamné à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour "harcèlement sexuel", après avoir demandé à deux candidates à un rôle dans ses films de tourner des "essais érotiques" entre 1999 et 2001.
[www.ladepeche.fr]
Il a aussi été condamné à verser à chacune des deux jeunes femmes 7.500 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de procédure. Les "essais" érotiques demandés par le cinéaste consistaient pour les jeunes femmes à se masturber dans des lieux privés ou publics ou se livrer à des caresses sexuelles réciproques avec d'autres postulantes.
Jean-Claude Brisseau filmait parfois, mais pas toujours, et se serait quelquefois masturbé, selon ses accusatrices. Il l'a reconnu à l'instruction mais nié à l'audience. Le cinéaste pouvait prolonger ces séances durant plusieurs années, avant le plus souvent d'annoncer aux jeunes femmes que leur jeu ou leur physique ne correspondait pas au rôle.
Ces essais concernaient notamment la préparation du film "Choses secrètes", sorti en 2002, qui a valu à Jean-Claude Brisseau un succès d'estime auprès de la critique internationale. Jean-Claude Brisseau a dit à l'audience avoir agi dans le cadre de son métier d'artiste et de ses recherches intellectuelles sur la féminité et l'interdit sexuel.
Pour Brisseau nous étions en "tentative de viol". Pour Polanski, il est avéré que nous parlons de viol et délit de fuite ( Polanski ayant fui les Etats Unis).
Ce ne retire rien au talent du cinéaste, j'aime son oeuvren mais je suis assez surpris par la réaction de notre Ministre de la Culture Fréderic Mittérand, ainsi que d'un bon nombres de comédiennes et comédien, qui viennent hurler leur protestation ! Madame Monica Belluci, dans votre rôle de mère, comment seriez vous amené à réagir si demain , votre fille à l'age de 13 ans se retrouve droguée et violée par un "ami cinéaste de talent et de renommé internationale" ?
Si cet homme a violé une enfant, la justice n'a aucune raison de ne pas s'appliquer... même trente ans après. Ou alors jeunes gens des banlieues, soyez heureux ... vos tournantes et viols collectifs seront bientôt bien vu par le sytème ( politique, artistique et journalistique !)