Comment être une bonne lesbienne parisienne ?

Publié le 20 octobre 2009 par Veryfriendly
Gouine, lesbos, brouteuse, gay, queer ... Si vous êtes hétéro, ces mots vous choquent peut-être ("Houuu, on n'a pas le droit de dire "gouine", ce n'est pas politiquement correct, c'est péjoratif ! Il faut dire "homosexuelle" "). Ah bon ? Et depuis quand ? Sachez qu'à Paris, la plupart des termes qualifiant les femmes homos sont autorisés, et que tout dépend - bien entendu - de la façon dont ils sont utilisés. Et par qui. Un peu comme "pédé", en somme, expression que les hétéros n'osent pas prononcer de crainte d'avoir l'air homophobe, mais que les gays balancent à tout va avec joie. D'ailleurs, on pourrait comparer ce problème aux mots "Noir" ou "juif", que les non-noirs et non-juifs murmurent en se cachant sous la table de peur de passer pour des gros racistes antisémites (parce que le monde ne tourne pas rond), alors que bon, jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont ni des gros mots, ni des insultes. Mais c'est un autre problème.

En résumé, appelons une chatte, une chatte, et une gouine, une gouine. Ça ne mord pas, les amis.

DE LA QUESTION DE L'HOMOPHOBIE
Paris n'est pas une ville homophobe. Ou un peu moins que d'autres. En France, la lesbienne de base doit encore se planquer, parce que le Français n'est pas exactement un modèle d'ouverture d'esprit et manque parfois de s'évanouir lorsqu'il voit deux filles s'embrasser. A la capitale, les choses se calment, et vous pourrez vous balader main dans la main avec votre dulcinée, a priori sans problème. Bon, il vaut mieux choisir un peu vos quartiers quand même et la jouer parfois low-profile (les bourrins mononeuronés existent, et vous n'aurez pas le dessus côté muscles), mais une fois que vous aurez l'habitude, vous saurez. Et assumerez avec plaisir.
Bon à savoir, des Kiss In (manifestation sympathique qui consiste à s'embrasser entre gays en pleine rue, façon flashmob) sont régulièrement organisés dans Paris et tout plein d'autres villes de France pour lutter contre la connerie préhistorique.
Bizarrement, à l'intérieur même de la communauté gouine, il existe des sortes d'homophobies. Par exemple, à l'égard des trans. Pas cool. Si vous voulez être une vraie gouine locale, ouvrez votre esprit et respectez tout le monde, transsexuels et hétéros compris. C'est ça, le vrai chic parisien.

! Anecdote : L'auteur de ces lignes, pure hétéro de base, a un jour passé des heures à discuter lovée dans les bras de sa meilleure copine au Baron (ça arrive quand on refait le monde en buvant des coups). L'une étant habillée un peu garçon (chapeau, short, veste) et l'autre en très fille (décolleté et jupette). Et bien, il a fallu qu'un connard machiste les montre du doigt en rigolant et dise : "Ooooh, regarde, des gouinasses !!!", comme s'il venait de trouver un chien à trois têtes. Sachez le : il y a encore des porcs du Moyen-Âge dans notre vénérable cité. N'hésitez pas à leur parler gentiment pour leur apprendre que non, vous ne souhaitez pas couper leur cher pénis, donc qu'ils se détendent un peu de la tête, merci.

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