People : qui sont les icônes gays aujourd'hui ? Le spécialiste nous dit tout.... (et VOUS AUSSI !)

RENCONTRE
V : D’après toi Erwan, existe-t-il encore réellement des icônes gays et lesbiennes qui puissent encore faire rêver le public ?
E.C. : Bien sûr qu’il reste encore des icônes gays et lesbiennes ! Les pionnières tout d’abord qui ont pour nom : Sylvie Vartan et Dalida. Mais maintenant le terme « icône » est ghettoïsé, et c’est bien dommage ! Car aujourd’hui c’est difficile pour une chanteuse de faire une place dans le cercle fermé des icônes. D’après moi, je verrai bien Najoua Belyzel (que j’ai rencontré lors d’un diner) et Lorie en icônes des années 2000. Je verrai également Elodie Frégé pour son côté glamour. En ce qui concerne les artistes internationaux, je verrai bien Lady Gaga pour son côté kitsch, car elle ose également. J’aimerai pouvoir un jour rencontrer un(e) artiste que je pourrai créer et lancer.
VERYFRIENDLY : Qui d’après toi, aujourd’hui porte bien le nom d’icône dans le cinéma américain et français (pour ses coups de gueule, son côté glamour et son désespoir) ? Et Pourquoi ?
E.C. : trouve que les actrices Hollywoodiennes d’aujourd’hui, sont toutes trop lisses. Maintenant en ce qui concerne les actrices françaises, celles qui d’après moi, porteraient le statut d’icône, je dirai : Isabelle Adjani et Vanessa Paradis. Mais ce que j’aime c’est surtout le cinéma indépendant qui n’a rien à voir, j’aime les films de David Lynch, j’adore Twin Peaks.
VERYFRIENDLY : Quel est le secret pour être une bonne icône ? (Savoir être la plus trash ? Savoir cracher sur ses collègues comme Boy George, ou avoir le plus grand nombre d’amants ?)
E.C. : En fait c’est un tout. Pour être une bonne icône, il faut être mystérieuse, avoir une vie privée à l’abri des regards indiscrets, ne pas suivre les autres, ne pas rentrer dans un moule.
VERYFRIENDLY : Ne crois-tu pas que la crise a balayé le rêve de gloire et de paillettes ? Et que les artistes sont de plus en plus terre à terre, et que leurs textes sont plus sombres ?
E.C. : Comme je travaille dans le monde du théâtre, la crise fait du mal à la culture, seules les valeurs sûres font face à la crise. Il a la nouvelle scène française, oui, mais j’aime bien sûr, Rachel Des Bois, qui en est « LA » grande créatrice, elle revient prochainement sur le devant de la scène. Sinon, j’aime beaucoup Claire Deterzer ou Robert.
VERYFRIENDLY : Arielle Dombasle est comme tout le monde le sait un personnage atypique : d’Eric Rohmer à Philippe Katerine, du Crazy Horse à Jean-Paul Gaultier, tout le monde se l’arrache. J’ai appris sur ton site que tu recherchais des témoignages et des fans de l’artiste, qui d’après toi, est la diva (c’est un peu exagéré) la plus excentrique de la scène française. Pourquoi l’est-elle d’après toi ? Si je te parle de cela, c’est que je me dis que tu essayes de la comparer à une Nina Hagen.
E.C. : Quand je dis qu’Arielle Dombasle est une diva c’est pour ses qualités et ses performances vocales. Arielle me fait rêver. J’ai adoré ses albums « Extase » et « Liberta ». Du reste, elle reprend la chanson de Klaus Nomi « Cold Song » sur l’album « Liberta ».