De parades en paradoxes...

Publié le 30 octobre 2007 par Daniel B.

Eskobar "Tell me I'm wrong": 
"It's not easy being friends, it's even harder being lovers. The flag is waving, it's the end, I build a shelter under my covers..."

A priori, je n'ai pas "besoin" de séduire... enfin je veux dire par là que ce n'est pas un besoin vital chez moi. Mon Ex et d'autres de mes amis sont ainsi... sans chercher à savoir s'ils ont tort ou raison, ils ont forcément leurs raisons et ont certainement les moyens de leurs ambitions. Plaire, faire le paon, chercher le regard de l'autre, forcer l'admiration, se sentir exister, exercer un pouvoir, une fascination. Se (faire) dire aussi qu'ils sont beaux, voire irresistibles, que rien ne leur résiste, qu'ils peuvent obtenir qui ils veulent en fonction de leurs désirs. Montrer qu'ils sont plus fort que les autres. Et ce, dans la rue, en boite de nuit, dans un club de sport, au travail...avec leurs amis, même, parfois. De la séduction à la sexaction, il n'y a ensuite qu'un pas tout facile à franchir. D'ailleurs, et souvent, le but ultime de la séduction est d'attirer l'autre dans son lit ou d'aller l'y rejoindre dans le sien. La parade nuptiale des êtres humains. Quête de plaisirs? De la vanité? Oui, aussi, assurément. Mais dans cette course là, on n'en a jamais assez. On en veut toujours plus. Ou toujours mieux. La spirale infernale du vide. Car la satiété ne dure jamais très longtemps. Et de moins en moins longtemps à chaque fois...

C'est pourquoi, à fortiori, à défaut de ressentir le besoin conquérir, il me sied de plaire. Evidemment. Ce serait bien hypocrite de ma part de le nier. Mais pour cela, il me faut généralement être en confiance, qu'on prenne le temps de me connaître, car je m'impose rarement. Ce qui fait que, globalement, on me passe souvent à côté. Je suis assez anachronique dans mon univers, je constate bien souvent. J'ai pourtant appris, avec le temps, à être un peu plus direct pour "approcher" mon prochain. A avancer à visage découvert. Sans trop d'artifices. Bien souvent avec juste l'envie de partager des bons moments, des rires, des échanges... et "plus", bien sûr, si affinités, mais sans prise de tête. Et pourtant... Quand cela parait trop simple, les autres se méfient. Veulent rendre les choses plus compliquées qu'elles ne le sont. Et moi, n'étant pas assujetti à la gourmandise ni à l'envie, si le plaisir de manger n'est pas naturellement réciproque, un "dessert" peut me passer sous le nez sans que je le regrette vraiment ensuite. Et toujours ce sentiment d'être anachronique. D'être à côté de certaines histoires dont je suis témoin ou de celles que l'on me raconte. C'est sans doute cela... qu'au titre de la maturité, les "illusions" sont ainsi faites pour être rendues à la réalité... once and again.