Jacques Martin est né le 25 septembre 1921 à Strasbourg. Très jeune, il découvre la bande bessinée via les grands albums de Buster Brown par Richard F. Outcault,
publiés chez Hachette. C'est au verso de ces pages qu'il fait ses premiers dessins. La plupart représentent des avions - son père était aviateur - ou des personnages moyenâgeux. Cet engouement
pour le dessin se développe en même temps qu'un goût insatiable pour l'histoire.
Son enfance se passe à cultiver ces deux jardins secrets en travaillant sans cesse à la maîtrise des techniques du dessin ainsi qu'à l'apprentissage de sa science de prédilection. Désireux
d'entrer aux Beaux-arts, et cela dans l'optique de faire du dessin un métier, il ne parvient toutefois pas à concrétiser entièrement ce rêve.
En effet, sa mère et ses tuteurs l'orientent vers les Arts et Métiers. Il y reçoit un enseignement purement technique. Il en reconnaîtra lui-même plus tard
l'utilité, contraint qu'il fut de se rompre aux rudiments de la perspective et de la descriptive. Cette première formation n'est sûrement pas étrangère à la rigueur obstinée dont Jacques Martin a
fait preuve tout au long de son œuvre et qui a probablement contribué à en faire l'un des trois principaux représentants de l'école de Bruxelles, les deux autres étant Hergé et Edgar P. Jacobs
bien sûr.
C'est en 1948 qu'il conçoit le personnage d'Alix, le proposant aussitôt à Raymond Leblanc, directeur du journal Tintin. Alix l'intrépide paraît en feuilleton dans « le journal des 7 à 77
ans » dès le 16 septembre 1948. Cette bande dessinée historique s'impose très vite comme l'un des chefs d'oeuvre de la bande dessinée franco-belge.....
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Un thème récurrent et entretenu sur l'ambiguïté de la relation Alix/Enak.
Thème sur lequel Jacques Martin s'empresse de ne jamais répondre véritablement : au lecteur de se faire une opinion.
Ci-dessus sérigraphie reprennant une étude de 1983