Invisibles, méprisées, censurées dans une très large majorité de pays, elles sont aussi pourchassées et victimes d'agressions psychologiques, physiques et sexuelles partout sur la planète.
La France n'échappe pas à cette triste constatation : SOS homophobie y rapporte une augmentation récente des témoignages d’agressions physiques envers les lesbiennes (15 % des témoignages reçus en 2008 contre 6 % en 2007), notamment dans les lieux publics et le voisinage. En 2009, la France a ainsi été la scène d'un grand nombre de violences à l'égard de femmes qui ne demandent pourtant qu'à vivre leurs amours librement. Pour mémoire, à Calais et à Metz, dans un parc ou en plein coeur du centre, des lesbiennes ont été insultées et frappées par des inconnus, sans autre motif que leur préférence amoureuse. A l'été 2009, Priscilla et Cynthia, 21 ans, harcelées, menacées, insultées par leurs voisins, se sont vues contraintes de déménager d'Epinay-sous-Sénart (91), tout comme Jessica et Virginie qui résidaient à Segré (49)… Elles ont porté plainte et obtenu gain de cause.
Mais combien de ces violences resteront silencieuses et impunies ? Au-delà de l'homosexualité féminine, c'est bien l'indépendance même de toutes les femmes, leur liberté de vivre sans hommes et de décider de leur existence, qui est visée par les agresseurs.
Pour que toutes les femmes dans le monde puissent un jour disposer des mêmes droits que les hommes, dans les lois comme dans les faits, et ne plus subir ces violences, luttons ensemble contre la lesbophobie.