- Comment est née "La Boite à Frissons" ?
Entre 1995 et 1997 j’ai acquis une bonne expérience d’organisateur de soirées au sein de l’association Les Gais Musette. Or j’avais remarqué que la discothèque Le Tango vivotait. J’ai donc proposé à sa propriétaire, Nicole, d’en reprendre l’animation. J’ai appelé mes soirées « Le bal gay et lesbien de la Boîte à Frissons ». (La Boîte à Frissons est le terme employé par les accordéonistes des années 30 pour désigner l’accordéon, qui est mon instrument de musique fétiche.) Nous avons donc démarré en septembre 1997, dans la quasi confidentialité !
- Pour ceux qui ne connaissent pas, pourquoi est-ce un endroit un peu différent ?
Dès le départ nos choix ont été décalés par rapport aux autres boîtes : pas de techno, un parti pris variétoche, une part belle à la francophonie, mais surtout un style d’accueil très convivial, pas du tout parisien, pas de carré VIP, tout le monde paye son entrée… Ajoutons une vraie écoute des envies du monde LGBT : le dimanche on accueille les associations, et j’ai toujours été très ouvert aux suggestions des clients. Nous avons aussi une vraie programmation de soirées spéciales, que nous préparons avec les fans clubs, durant lesquelles il y a un spectacle. Cela entretient notre réputation de boîte où il se passe toujours quelque chose et où l’on ne s’ennuie pas !
Magazine Gay
'Le Tango - La Boite à Frissons', le club culte à Paris fête ses 13 ans : interview de Mme Hervé !
Publié le 05 mars 2010 par VeryfriendlySes derniers articles
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 06 juin à 12:45
Hier soir je voulais aller au tango avec des amis pour l'anniversaire d'un ami. Cet ami va régulièrement au tango. Moi j'y suis allé plusieurs fois. Nous sommes allés boire un verre au bar situé juste à côté de la boîte. Quand nous avons voulu entrer au tango, le videur nous a refusé l'entrée, nous disant que "nous n'avions pas le style de la maison"... Qu'est-ce que ça veut dire exactement? Je tiens à préciser que je suis allé travesti dans cette boîte. Alors quand on est habillé comme tous les jours, il faut écrire "gay" sur notre front si ça ne se voit pas assez dans notre façon d'être? Les amis hétéros qui étaient avec nous sont pour certains déjà venus dans cette boîte. Leur présence à nos côtés indique suffisamment leur tolérance! Pour moi, jusqu'alors, le tango était le lieu le plus agréable et tolérant du marais, le seul où l'on pouvait venir quelque soit notre style, notre façon d'être, sans rentrer dans des codes gays ou lesbiens particuliers, homo ou hétéro, contrairement à beaucoup de lieux du marais où lé mépris et le regard qui toise sont souvent présents. Et bien, il faut croire que maintenant il n'y a plus aucun lieu gay de la sorte à Paris. En tant que gay, on a tous subi des discriminations ; si maintenant il faut subir une discrimination dans un lieu gay parce qu'on ne fait pas assez gay, c'est une régression assez alarmante... Donc deux gays ne faisant pas assez gays accompagnés d'hétéros plus que tolérants n'ont plus le droit de venir au tango... Il faudrait revoir le pitch! Je suis très déçu. Une dernière chose, mon ami a ensuite téléphoné au tango et est tombé sur une dame ; il lui a expliqué ce qui nous était arrivé. Elle lui a répondu qu'ils ne prenaient pas les groupes, or ce n'est pas ce que nous a dit le videur... Bref, malhonnêteté, discrimination, intolérance seraient-ils les nouveaux mots clés du tango? Pour un lieu soit-disant ouvert, c'est assez triste...