Sida : des avancées significatives sur un vaccin contre le VIH (vidéo)

Publié le 16 juillet 2010 par Veryfriendly

Près vingt ans d'échecs, la quête pour un vaccin anti-sida efficace connaît des avancées importantes qui "rendent beaucoup plus confiant" de pouvoir vaincre l'infection, juge Anthony Fauci, patron de l'Institut américain des maladies infectieuses, dans un entretien avec l'AFP.
Déjà il y a quelques mois, les chercheurs avaient décodé le génome du virus, faisant ainsi une grande avancée (lire notre article).
"Je pense que nous pouvons dire honnêtement que des progrès significatifs ont été faits dans le développement d'un vaccin", déclare-t-il, citant la récente découverte de deux puissants anticorps par des chercheurs de son institut, l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), à la pointe du combat contre le sida.
Tout a commencé à changer avec les résultats d'un essai clinique d'un vaccin expérimental en Thaïlande en 2009 sur 16.000 personnes. Le test a montré un effet positif modeste pour empêcher l'infection avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), ajoute-t-il.
Bien qu'insuffisamment efficace, "ce vaccin a marqué une avancée conceptuelle qui nous a montré qu'il est possible" d'en produire un capable de bloquer le VIH, dit le Dr Fauci. Ce virus est une cible difficile car il mute rapidement.
Puis la semaine dernière, des chercheurs du NIAID ont publié dans la revue américaine Science "une recherche très intéressante et potentiellement importante", ajoute-t-il.
Ces travaux ont permis d'identifier deux anticorps chez un seul individu infecté qui, ensemble, bloquent en laboratoire plus de 90% des souches de VIH connues dans le monde, explique le directeur du NIAID.
"Cette découverte nous a permis d'isoler la partie (stable, ndlr) du VIH que nous pouvons utiliser comme vaccin car nous savons que ces anticorps s'y attachent toujours et bloquent le virus", précise-t-il.
Dans l'attente du vaccin, "probablement plusieurs années", il existe nombre de méthodes éprouvées de prévention comme la distribution de préservatifs, la circoncision des hommes (lire notre article, le blocage de la transmission de la mère à l'enfant et les programmes d'échange de seringues, souligne le Dr Fauci.
Malheureusement regrette-t-il, seulement 20% des populations concernées dans les pays en développement bénéficient de ces mesures préventives et y ont effectivement accès.
Via AFP.