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Sur un coup de tête, Steve, Le fils du prof d’économie (il aime tellement ça quand je plugue son nom dans mon blogue) et moi avons décidé d’aller aux danseuses à 1h20 du matin. Temps du parcours pour s’y rendre? Une heure. Faites le calcul, un vrai plan de nè… de personnes de couleur.
On s’installe à une petite table, à siroter une bière. De la Bud en fait…on fait avec ce qu’on a. À trois pour 20 dollars – un vrai vol – on la déguste comme si c’était un grand cru en s’imaginant que des arômes très riches nous surprendraient bien un jour. En vain. C’est que de la Budweiser D., tu t’attendais à quoi?
Comme il est tard, c’est au tour de la dernière danseuse de s’exécuter. Elle a 20 ans, tout au plus. Une magnifique blonde, les cheveux jusqu’au haut des fesses, les jambes élancées. Une poitrine petite, mais parfaite. Pour ceux et celles qui ne croient pas en Dieu, elle incarne la preuve vivante qu’Il existe. Elle sourit en dansant. Elle semble aimer ça. On y croit.
La gueule à terre, je la regarde danser. Les gars se couchent sur le stage de forme ovale, un 10 dollars dans la bouche – très gross selon moi. Elle se déhanche dans leur visage, le vagin à deux pouces de leur bouche. J’espère qu’elle a prit sa douche que je me dis.
Et là, je deviens un peu triste. Une si belle fille, si jeune. Sûrement hyper brillante. Gâcher sa vie de la sorte. Et d’un autre coté, j’aime bien la voir nue et j’ai envie de me payer une petite danse privée.
En fait, j’ai envie de plus que ça. J’ai envie qu’elle me voit, moi. J’ai envie qu’en croisant mes yeux, la belle blonde décide de tout foutre en l’air pour moi. D’avoir une vie normale, et bien rangée.
Qu’elle me dise de l’attendre après son shift pour la raccompagner chez elle et me remercier de lui avoir ouvert les yeux.
- J’en ai marre des pervers qui ne pense qu’à me toucher toute la soirée. Toi tu ne pense pas qu’à ça, hein?, qu’elle me demanderait inquiète, les yeux remplit d’eau.
- Évidemment que non!
- On dors-tu collé toute la nuit, je n’ai pas envie d’être seul ce soir.
- Bien sûr ma belle blonde. Je t’aime tant, tsé.
- Oh moi aussi. Je l’ai su dès que je t’ai vu que tu n’étais pas comme les autres.
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La shooter girl arrive complètement bourrée et me tire de ma rêverie amoureuse. Elle tient difficilement trois bouteilles d’alcool différents dans ses mains. Je lui prends quatre shooters, c’est toujours bien vu d’inviter la serveuse à boire. Je ne suis visiblement pas le premier ce soir, de toute façon. Je paye et on les boit.
- 12 dollars!
- Je viens de payer…
- T’es sur? Haha je suis trop saoûle… je te laisse caresser mes cheveux pour me faire pardonner. Ils sont doux, hein?
- Oui. (Va t’en maintenant)
À bien y penser, les filles des bars de danseuses ne sont peut-être pas pour moi. Ne me reste que la bibliothèque maintenant!
D.