Je te remercie à nouveau pour ton invitation ici. Elle me donne l’occasion et le courage de m’ouvrir à toi en espérant que tu ne vas pas mal prendre tout ce qui va suivre. J’ai hésité longtemps avant de cliquer sur le bouton « Envoyer » et si tu peux lire maintenant ce message c’est que je l’ai fait, que le sort en est jeté.
Je sais que tu es très proche de P., tu dois savoir aussi que notre séparation a été douloureuse, à cause de moi, à cause du livre de cuisine également que j’ai décidé de faire sans elle. J’ai certainement beaucoup de torts, je ne cherche plus à m’en défendre, je suis le seul fautif même si la vie à 2 devenait impossible. J’aurais pu être plus patient, plus à son écoute, c’est ce qu’elle demandait, mais tout ça est terminé maintenant depuis 9 mois.
Ce n’est pas d’elle qu’il s’agit, mais de toi. J’ai compris que tu ne me tenais pas trop rigueur de cette histoire et cela m’encourage à t’écrire aujourd’hui même si le vrai courage aurait été de te dire tout ça de vive voix… mais j’en suis incapable.
Les femmes ou copines de mes copains, de mon ex-femme, de mes compagnes avant et après elle, les élèves, les stagiaires ou les employées avec qui j’ai travaillé, ont toujours été asexuées pour moi. C’est comme ça, on ne se refait pas. Je n’ai jamais pu, ni avant, ni pendant, ni après nos relations amicales ou de travail, et même si il y a eu parfois des sollicitations de leur part lourdes de sens je ne leur ai jamais trouvé une once d’attirance et je m’en portais très bien… sauf dans ton cas. Et c’est là que tu peux comprendre maintenant mon embarras même si je n’essaie de t’exprimer que la vérité telle que je la ressens, au premier degré.
J’ai toujours trouvé que tu avais une aura sensuelle incroyable, sans pouvoir t’expliquer pourquoi. Je sais juste que je l’ai ressentie à chaque fois que je t’ai rencontrée, très fortement, et que cela me mettait mal à l’aise, surtout lorsque j’étais avec P. Surtout aussi parce que ce type de perception, à ce degré d’intensité, est assez rare. Depuis j’y pense souvent, bien sûr, l’attirance est toujours là sans pouvoir davantage la comprendre, mais je m’interdisais de m’en ouvrir à toi par respect pour P. et pour votre amitié. Et puis tu m’as rappelé, tu m’as proposé de passer chez toi prendre un verre à l’occasion et tout ça a ressurgit avec encore plus de force.
Je ne sais pas quoi en faire et je me rends compte maintenant que je ne te fais certainement pas un cadeau en t’avouant tout ça. Tu vas peut-être me prendre pour un malade moi aussi – décidément, tu n’as pas de chance en ce moment, lol – mais je ne pouvais plus le garder pour moi, et tant pis si tu ne me réponds pas, si tu en parles à P. et que vous me maudissiez toutes les 2 ou que vous vous moquiez de moi, peu importe, peut-être le mérité-je après tout.
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