Un ange tombé du ciel

Publié le 25 août 2010 par Julianomessoa
C'est lorsqu'on s'y attend le moins qu'on prend la foudre en pleine poire. L'éclair m'a transpercé, il me chatouille encore le bas des reins. Je n'attendais pas grand chose de ce rendez-vous, la photo de la dame semblait trop sage. Cheveux bien mis, sourire forcé, lunettes de soleil à la mode, une caricature de la bourgeoise pincée. Celle qui recherche l'aventure avec un petit "a" histoire de voir si elle peut plaire encore la quarantaine passée. Pourquoi y suis-je allé me direz-vous ? Parce qu'elle me l'a demandé, tout simplement. Et que je suis curieux, inconditionnellement. Elle n'avait pas de voiture et recherchait un galant pour la promener sur la côte non loin de chez elle. C'est à moto que j'allais la chercher histoire de la surprendre dans son petit confort si évident. Arrivé sur place je désenchantais. La belle n'était pas celle de la photo. Il y avait mensonge sur la marchandise. La came était bien plus pure que celle annoncée ! Un visage d'ange, effectivement, mais des yeux à se damner...vifs, intelligents, coquins, une bouche finement ourlée, des lèvres charnues et frémissantes, et puis des bras graciles et musclés, des jambes encore plus belles et des fesses à tomber raide, là, maintenant, de tout son long, hautes et étroites, bien moulées dans son jean, avec un charmant triangle de vide entre le bas de son sexe et le haut de ses cuisses, signe annonciateur du cul parfait, du Graal de tout mec normalement constitué. Je faillis défaillir pour de bon. Il faisait chaud et le feu face à moi finissait de me cuire. Difficile de reprendre mes esprits mais comme vous le verrez plus loin, chers lecteurs, la situation bien que merveilleusement surprenante n'était pas tout à fait nouvelle pour moi. Je tins donc le choc sans me vautrer à ses pieds et j'engageais nonchalamment la conversation sur quelques banalités convenues que je dus vite interrompre devant l'ennui naissant de ma belle. J'avais affaire à un fauve, à un animal hautement intelligent qui ne pouvait pas se satisfaire de mon babillage puéril. Bingo !!! Le gros lot ! Celui qu'on espère toucher toute sa vie en sachant que c'est impossible. "Y'a une justice quand même !" comme le pensé-je tout bas en référence à la dernière pub télé du Loto, savoureuse. Il se trouvât en plus que nous avions fait les mêmes longues études, dans la même fac, avec les mêmes profs, à quelques années d'écart (elle avait 1 an de moins que moi), que nous avions le même ascendant astrologique, les mêmes goût musicaux et beaucoup du reste également en commun. L'après-midi passât délicieusement et bien qu'elle gardât ses distances, je la sentis plus proche de moi sur la selle de la moto au retour vers chez elle. C'était les vacances. Nous devions nous occuper de nos enfants respectifs les 2 semaines suivantes. Je rentrais seul des étoiles pleins les yeux ne sachant pas si le sentiment était partagé. Je lui envoyais le soir même un texto sage mais appuyé pour la tester : "Charmante et surprenante rencontre. Merci pour ce moment hors du temps et à très bientôt j'espère.". La réponse fut quasi immédiate, conforme à mon attente : "Un plaisir...partagé ! (sourire). Biz.". La fête des corps serait prodigieuse, je le pressentais déjà. L'attente fut plus douloureuse que j'imaginais mais le grand soir vînt enfin...la suite bientôt.