Fallait-il se cacher derrière les références culturelles les plus banales et quelques clichés éculés pour trouver une introduction, plutôt un pré-texte à cet article ?
Franchement non ! J'ai renvoyé dos à dos le kabuki et les yakusas, le sumo et les Chiracs, le kimono et le saké. Certes, je suis un béotien pour tout ce qui touche à l'empire du soleil levant. En revanche ce qui s'y fait ne me laisse pas indifférent.
Souvenons-nous pour commencer, que bien avant l'apparition de Fort Boyard sur nos écrans en 1990, nos amis nippons participaient à des festivités dont certaines étaient en tout point identiques à celles du concept français, seul le décor imposant des lieux faisait la différence.
Au gré de mes déambulations innocentes (tu parles !) sur Google, j'ai découvert un aspect de ce que l'on pourrait assimiler à de la télé réalité, qui a “éveillé” toute mon attention.
Oubliez les amours des acteurs d'Oshima, vous entrez dans une autre dimension.
Dans la première série, (lien réservé à un public averti) vous trouverez des concurrents qui se présentent en couple à un Jeu, où visiblement la suggestion et le rêve n'ont pas été conviés, et se doivent d'accepter de passer par une série d'épreuves, comme d'autres passèrent sous le fourches Caudines.
Comment reconnaître l'être aimé(e) les yeux bandés ? Devinez ? On fait appel au toucher : et dans ces émissions on ne touche pas qu'avec la main…suivez mon regard !
Mais le pire est à venir et se situe à la fin du “spectacle”.
Soit les tourtereaux sont invités à se mettre en action sur le plateau jusqu'au point d'orgue : l'éjaculation, contrairement aux parties génitales, n'est pas floutée; soit le mari assiste aux ébats de sa femme avec un jeune mâle, qui la conduit aux frontières du réel.
L'époux “voyeur” pris à son propre piège, subit tout cela avec un profond désarroi, impuissant comme on peut l'être devant les Oiseaux d'Hitchcock.
La présentatrice n'hésite pas à donner de sa personne s'il le faut, gratifiant les candidats de quelques gâteries au grand désappointement de ces dames.
L'émission se conclue régulièrement pas la remise d'un cadeau et des applaudissements qui semblent provenir d'un public invisible, rappelant en cela les rires enregistrés sur-utilisés dans les “soap-opéra” aux U.S.A.
Ces séquences de jeux peuvent durer jusqu'à plus de 45 minutes. On est bien loin de l'Ile de la Tentation….
Dans la deuxième série, c'est une version hard du Jeu de l'Oie, à laquelle on nous propose d'assister. Fellations et cunilingus lesbiens sont à l'honneur, toujours dans la bonne humeur, même après avoir fait le plein en contribution masculine.
Dans ce cas là il n'y aucune censure. Seul bémol à mon goût, si j'ose dire, on ne précise pas si les participants sont des comédiens ou si l'on met en situation de vrais amateurs.
Il ne s'agit là que de deux exemples choisis parmi tant d'autres. Internet regorge de vidéos de ce style. Précisons également que d'autres pays proposent des shows du même acabit.
Ces “japanese sex games” vont parfois assez loin dans la volonté de choquer et nous font penser à cette citation de Mallarmé : “La Chair est triste hélas”.