Expo : Keith Haring photographié par Jean-Claude Lagrèze

Publié le 16 octobre 2010 par Veryfriendly
C’est au cours d’un de ses séjours parisiens de 1985 que Keith Haring se prêtera à une séance magique de pose sous l’objectif de Jean-Claude Lagrèze (le photographe avait rencontré l’artiste en 1984 ) .
Keith Haring, né le 4 Mai 1958 à Reading en Pensylvanie et mort le16 février 1990 (à 31 ans) à New York , est un artiste majeur des années 1980 et activiste américain .
En 1985, Keith Haring est un artiste de renom international, particulièrement apprécié en France : cette même année, son travail est exposé à la fois au Musée d’Art Contemporain de Bordeaux et à la Biennale de Paris. Consacré par une première exposition personnelle à la galerie Tony Shafrazi de New York en 1982, il exerce une profonde influence sur les artistes français. En 1984, l’exposition « 5/5 : Figuration libre, France-USA », organisée par le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, a révélé l’intensité du dialogue entre scènes parisienne et new-yorkaise.

Cette exposition présente des portraits intimes inédits de l’artiste américain réalisés par Jean-Claude Lagrèze , réalisés pour la plupart entre 1984 et 1985 dans un Paris où la fête battait son plein? Nous découvrons sur ces photos un Haring libre et charmeur devant l’objectif du photographe parisien .
Jean-Claude Lagrèze fait lui aussi partie de ce milieu artistique qui agite Paris dans les années 80 , et a eu l’occasion de nouer des liens d’amitié avec Keith Haring.
Keith Haring ,se pliant à la vision et à la mise en scène par le photographe , se livrera à une étonnante séance de body painting sur le corps d’un de ses amis.

Ce qui frappe d’emblée dans ces images, c’est le travail extrêmement graphique :.diffusés par tâches circulaires qui parcellisent les visages ou les corps, ou au contraire sous forme d’un rayon unique braqué sur le sujet comme sur une vedette de music hall - mais alors démultipliant son ombre, - les éclairages créent une atmosphère de cache-cache à plusieurs entrées. Une dramatisation très glamour, lorsque Keith Haring ou son propre modèle, se découpant sur un rond de lumière crue, évoquent un héro de thriller traqué par des projecteurs, ou encore un mannequin sur un podium. Mise en scène de cette séance , laissant toujours sentir un riche arrière-plan d’émotions ou de fantasmes, et détachant l’image du réel pour l’inscrire clairement dans l’univers stylisé de la représentation.
Autre élément propre à entretenir cette ambiance onirique : le jeu sur la forme ronde. Surtout, repris dans le cerceau tenu par le modèle « body painté » , ce jeu sur la forme géométrique inscrit spontanément ces images dans la lignée des constructivistes ou des surréalistes, dont elles empruntent le vocabulaire.

Sur rendez-vous uniquement, au 06 68 20 19 69

ArtMenParis, 64 rue Notre-Dame de Nazareth, 75003 Paris
www.artmenparisgallery.com


A LIRE AUSSI :
Basquiat : de la rue au Musée et aux grands écrans !