Ce n'est pas tous les jours, que nous avons le plaisir de vous présenter un visuel Gorno en homepage de Darkplanneur, pour cela louons le savoir bis de Patrice Verry, qui nous raconte aujourd'hui, la délirante carrière de l'icone des zombies à la langue bien pendue : Barbara Crampton.
Barbara….Steele dans les années 60…Barbara….Bouchet dans les seventies….Barbara Crampton pour les eighties….teuteuteut’ égarons-nous un peu dans la carrière de celle qui fit tourner la tête de nombreux aficionados d’un genre "un peu particulier" même si cette dernière expression est bien futile, oh, je « m’égare ».
Après des débuts en objet de charme pour une séquence du Body Double (1984) de De Palma et une boobs-comedy, Fraternity Vacation (1985), Barbara rencontre celui qui va changer sa carrière et devenir son mentor. Nous parlons donc de Stuart Gordon, fleuron de la série B de la firme Empire de Charles Band - responsable de nombreuses productions horrifiques devenues cultes.
Il lui offre des rôles majeurs au côté de Jeffrey Combs, dans le (bis repetita) culte Re-Animator (1985) puis dans l’halluciné Aux portes de l’au-delà (From Beyond, 1986) qui trouvent tous deux leurs origines dans des écrits de Lovecraft. Dans le second, il est question d’expériences menées sur la glande pinéale qui ouvrent les voies d’un monde invisible peuplé de créatures infernales. Elle y incarne un docteur dont les effets répétés et prolongés aux expériences susnommées vont modifier radicalement sa personnalité.
La voilà en tenue de cuir SM assoiffée de sexe et de sang. Des pulsions ingérables dans un univers gangréné de sensations malsaines – selon ( !). Revenons un instant au biologique premier opus où l’on réanime les cadavres grâce à un sérum…où Barbara se retrouve mise à nue sur une table de dissection, le téton léchée par une tête arrachée vivante et libidineuse puis aux portes d’un cunilungus. Osez imaginer. Encore. Plus. Elle retrouve Gordon par trois fois : Dans le nanar mécanique au budget de 10 millions de dollars Robot Jox (1990), dans le gothique Castle Freak (1995) et dans l’étoilé Space Truckers (1996).
Entre temps Barbara apparaît dans d’autres productions Full Moon (ex-Empire) comme Puppet Master (1989) et Future Cop 2 (Trancers 2, 1991). Barbara apparait, disparait, vient et va, se fait désirer, surprend (parfois). On prend plaisir à voir le thriller érotique du prolifique Jim Wynorski Sex Attraction (Thy Neighbor’s Wife, 2001) avec une de nos futures femmes fatales la brûlante Kari Wuhrer….On prend moins de plaisir à la revoir en prof’ dans le prude(nt) The Sisterhood (2004) d’un autre habitué des horreurs-thrillers-nénés, le déviant David DeCoteau. Halte, ici rien de déviant, et à 42 ans Barbara ne montre plus rien.
D’ailleurs elle ne se montre quasiment plus. On omettra ses plus anciens et récents rôles dans l’antre des soap opera infinies, rosées et abracadabrantes telles que Amour, gloire et beauté (The Bold and the Beautiful) et Les Feux de l’amour (The Young and the Restless) entre 1987 et 2007 – on se souvient de la couverture du Télé Star n°853 qui titrait alors « Leanna, celle par qui le scandale arrive » - pour ces feux éteins. Réchauffez-vous plutôt avec le Playboy de décembre 1986. Fire walked with her.