Réparties acerbes et ironiques sont au rendez-vous dans son l''Autre homme de ma vie, Milieu social "bobo" mais borderline (la crise, déjà), critique politique de la fin de l’ère Busch... Le décor est campé !
Son personnage central, un quinqua (Mc Cauley a vieilli) "s’arrange" de sa double vie, jusqu’à ce qu’il découvre que son compagnon pourrait le quitter et que tout ne va pas si bien qu’il se plait à le penser (ou tout au moins à s’en persuader). Un personnage qui a priori pourrait être détestable, mais que Mc Cauley parvient finement à nous rendre très sympathique, avec l’empathie qu’il distille habilement au fil des pages. Les personnages secondaires, dont il dresse un portrait psychologique toujours précis sont eux aussi malmenés, mais toujours avec tendresse.
Stephen Mc Cauley parvient une fois de plus à nous faire sourire d’un quotidien pourtant effrayant et amère en diable, même si l'on peux noter une mélancolie et un désenchantement plus présent.
Au bord de la crise de nerfs, les acteurs du monde Mc Cauley passent toujours à travers les drames existentiels avec un certain sourire qui les sauve.
Et c’est cela que l’on aime !
L'(autre) homme de ma vie
Stephen Mc Cauley
Baker Street