Pour la fesse
Je professe
Un goût assez saugrenu ;
O fesse,
Je le confesse,
Ton objet m’est trop connu !
Pour blason, sur mon écu,
Hélas ! N’ayant qu’une fesse,
Je ne puis, pour une fesse,
Péter plus haut que le cul ;
Pourtant, lorsque d’une fesse
Je tiens le fessier dodu,
Chaque fesse que je fesse
Me coûte un petit écu
Pour la fesse
Je professe
Un goût assez saugrenu ;
O fesse,
Je le confesse,
Ton objet m’est trop connu !
En dépit des envieux,
Francs buveurs aux rouges fesses,
Ne laissons jamais les fèces
Au fond de notre vin vieux ;
Et tout en tirant la fèce,
Amis, ce sera le lieu
De faire rougir la fesse
De tous nos fesse-mathieu.
Pour la fesse
Je professe
Un goût assez saugrenu ;
O fesse,
Je le confesse,
Ton objet m’est trop connu !
Je me vois interrompu,
Faute d’une rime en esse ;
Hé bien ! Au diable la fesse !
Quittons ce sujet crépu.
En badinant sur la fesse,
J’ai fait tout ce que j’ai pu ;
Sur ma fesse je m’affaisse,
Et je tombe sur mon cul.
Pour la fesse
Je professe
Un goût assez saugrenu ;
O fesse,
Je le confesse,
Ton objet m’est trop connu !
Si vous ne goûtez pas l’air
De ma chanson sur les fesses,
D’un coup de pied dans les fesses
Flétrissez mon pet-en-l’air.
Dut-on me briser la fesse,
Je préfère, c’est bien clair,
Qu’on me trouve l’air jean-fesse,
Que d’avoir l’effet sans l’air.
Pour la fesse
Je professe
Un goût assez saugrenu ;
O fesse,
Je le confesse,
Ton objet m’est trop connu !
Jules Choux et Et. Ducret
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