Hier au soir, MTV diffusait le premier épisode de Skins U.S. Je ne connais pas du tout la série britannique et c'est donc en totale neutralité que j'ai regardé ce premier opus. Et bien franchement, je suis restée indifférente à cette déferlante de "djeuns", pour l'instant, assez formatés.
Petit pitch de l'épisode : Tony, (James Newman) play-boy intelligent, agaçant et provoc', décide d'aider son meilleur ami Stanley (Daniel Flaherty), blond léthargique à large mèche tombante, à perdre sa virginité. Il veut faire d'une pierre deux coups en rameutant sa bande de copains à une party organisée par une blonde riche et bimbo et y vendre de la dope. La soirée ne se passe pas vraiment comme prévue... Ce premier épisode sert surtout à caractériser les personnages. Tony a pour girlfriend Michelle (Rachel Thevanard), une super sexy rousse dont Stanley est secrètement amoureux. Enfin secrètement, la droguée de la bande, Cadie (Britne Oldford) qui accepte de déflorer Stanley si elle a de la came, se rend bien compte que le blondinet en pince pour ladite rousse. Pendant la fête, shootée, elle tombe dans les vapes et, bien sûr, Stanley n'a pas sa petite gâterie. Me reste à vous présenter le reste de la troupe laissée au second plan : Daisy (Camille Cresencia-Mills), joueuse de trompette qui représente la voix de la raison, Chris (Jesse Carere) le chien fou qui prend la vie comme elle vient, Abbud (Ron Mustafaa) le musulman potache et enfin, ce qui m'a motivé à jeter un œil à ce Skins, Tea (Sofia Black D'Elia), cheerleader lesbienne qui n'hésite pas à jouer du poing lorsqu'une bagarre éclate.
Maintenant que les présentations sont faites, revenons-en à l'épisode en lui-même et à ce qui m'a gênée. La réalisation est trop appuyée et peu naturelle. A priori, la série reprend au plan près la version britannique (c'est ce que laisse entendre la blogueuse Dorothy Snarker dans son article), et, sans pourtant l'avoir vue, cela se ressent à l'image. Cela manque de spontanéité. Autre questionnement, sans doute parce que je ne suis plus "djeun" ou plutôt parce que je suis une jeune maman (et que moi aussi je vais me prendre l'adolescence en pleine poire, aïe, j'ai déjà mal), j'ai été surprise de la façon dont sont représentés les adultes et l'interaction entre les vieux et les ados : ça commence avec Tony qui se fout ouvertement de son père, puis un passage en classe avec une prof de dépressive totalement neuneu, un directeur de lycée privée pour jeunes filles, là encore, ridiculisé par Tony. Bref, je trouve que c'est un peu facile. La bande qui nous est montrée dans ce premier épisode ne me charme pas parce qu'il n'y pas d'enjeu, pas de contre-poids. Les personnages sont, pour l'heure, des stéréotypes tous mignons dans leur genre, avec ce côté trash que rien n'arrête.
Forcément, ado, je les aurais trouvé tous super "cools" et j'aurais "kiffé" la petite Tea. Si je suis définitivement honnête, passé trente ans, je ne reste pas totalement indifférente, ni à Tea ni à la rousse Michelle d'ailleurs. Forcément, cette petite vidéo ne m'a pas aidée.