Aujourd’hui, je laisse la main à une lectrice… Je lui ai trouvé le titre, elle vous livre son texte.
C’était un bar ou j’allais souvent, une sorte de QG… J’y avais mes habitudes, mes amis.
Un jour, un nouveau serveur est arrivé. Dans le style beau gosse, mais qui se la raconte un peu. Je n’étais pas du genre à me laisser impressionner, et je croyais ne pas être assez naïve pour tomber dans un de ces pièges grossiers.
Il l’a compris et n’adoptait pas la même attitude avec moi. Il était drôle et cynique et était capable d’envoyer des clins d’œil à bons escients, j’aime bien ça chez les garçons.
Un soir, on s’est retrouvé en boîte, on a discuté, on s’est rapproché. Je ne sais plus comment s’est arrivé, probablement parce que l’alcool m’y avait aidé, mais à la fin de la soirée, j’étais dans son lit.
J’étais crevée et je n’avais qu’une envie : dormir.
J’ai enlevé mon pantalon, pour être plus à l’aise et me suis glissée sous les couvertures. Il a commencé à être plus entreprenant. Je l’ai embrassé, mais je lui ai dit que je ne voulais pas aller plus loin.
Malgré tout, il a continué, de plus en plus insistant. J’ai dit non, plusieurs fois, sans succès.
Finalement, je l’ai laissé faire. J’avais bu, je n’arrivais plus à lutter. En avais-je envie ? Je voulais que les choses finissent vite pour pouvoir enfin dormir.
Je n’ai jamais vraiment parlé de cette histoire à quiconque, j’avais trop honte.
Un jour, une amie m’a reparlé de lui, et je lui ai dit que j’avais un très mauvais souvenir. J’ai expliqué ce qui c’était passé. Elle m’a dit : « il ne t’a pas violé quand même ? ».
Avant d’entendre ces mots, je n’avais jamais pensé à ça. Je n’avais d’ailleurs jamais apposé de nom sur cette fin de soirée.
Aujourd’hui encore, je suis incapable de dire que cette personne m’a violé, même si dans les faits, c’est bien le cas : « Le viol est un acte sexuel imposé par une contrainte physique ou psychologique. C’est une agression sexuelle impliquant tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit » (Source Wikipédia)
Viol, la honte doit changer de camp : le site