Berlinale : zoom sur la sélection lesbienne des Teddy Awards

Depuis 1987, dans le cadre de Festival du Film de Berlin, sont remis les Teddy Awards, des prix accordés aux films qui évoquent l'homosexualité au cinéma. Et l'année dernière, le film primé n'est autre queThe Kids are All Right. Cette année, les Teddy Awards fêtent ses 25 ans. La chaîne Arte participe à cet anniversaire avec une programmation spéciale (La Rumeur et Aimée et Jaguar ont été diffusés lundi dernier) et propose une série de vidéos sur son site (retrouvez en fin de post l'interview de Wieland Speck, co-fondateur des Teddy Awards).

Pour ma part, je suis allée voir ce que cette année offrait en films lesbiens ( pour l'ensemble de la sélection c'est par ICI).

Tomboy de Céline Sciamma - France

Laure, 10 ans, a tout d"un garçon manqué. Elle vient de déménager avec ses parents et sa petite soeur  Jeanne. C'est l'été et les gamins du quartier jouent dehors. Laura, elle, reste dans son coin car elle ne connaît personne de son âge jusqu'à ce qu'un jour ,elle rencontre Lisa. Laure lui laisse croire qu'elle est un garçon et se fait appeler Mikaël. Cette "transformation" semble lui convenir : elle se met à jouer avec les autres. Le temps passant, la relation de Laure à Lisa  devient plus intime, créant une ambiguïté qui rend la situation encore plus complexe.

Ce n'est pas pour faire cocorico, mais c'est le sujet qui m'attire le plus. Céline Sciamma, formée à la Fémis, réalise avec Tomboy sont deuxième film (après Naissance des Pieuvres). Le film sortira en France le 20 avril.

Fjellet (The Moutain) de Ole Giaever - Norvège

Il y a deux ans, Nora et Solveig ont perdu leur fils de 5 ans, Vetle, au cours d'une randonnée en montage. Depuis, le deuil que mènent les deux femmes met leur relation en péril. Nora, la mère biologique, ne parvient pas à surmonter sa douleur et devient amère. Bien que Solveig aimeait autant qu'elle leur fils, Nora commence à douter de la sincérité de son deuil. Le décès de Vetle a changé le point de vue de Solveig qui désormais n'imagine plus sa vie sans enfant et envisage d'être enceinte. Est-ce que son  désir va définitivement détruire son histoire  avec Nora? Le temps d'une journée, les deux femmes vont faire le point au cours d'une randonnée qui les ramène sur les lieux où Velte est mort.

Un sujet difficile (mais a priori qui ne verse pas dans le drama) et très intéressant. Déjà dans son premier long-métrage, ce réalisateur norvégien abordait le thème du deuil.

Chang-Pi-Hae (Ashamed) de Soo-hyun Kim -  Corée du Sud

Jung Ji-woo, professeur d'Arts plastiques, prépare un exposition. Un jour, après la classe, elle remarque un nu dessiné par Hee-jin, une de ses élèves les plus rebelles. Jung Ji-woo est fascinée par la femme qui a servi de modèle, Yoon Ji-woo, et l'engage pour collaborer à son exposition. La professeur, le modèle et l'élève partent au bord de la mer pour tourner une vidéo ...

Là encore un premier long écrit et réalisé par Soo-hyun Kim, dont (vous m'excuserez) on ne sait pas grand-chose sur le web.

Apflickorna (She Monkeys) de Lisa Aschan - Suède

La jeune Emma intègre un groupe pour apprendre à danser sur un cheval, comme au cirque. Elle rencontre Emma, une danseuse expérimentée qui apprécié immédiatement le talent de la jeune femme.  Leur amitié symbiotique est bientôt terni par la jalousie et la compétition. Après avoir raté un exercice compliqué, Emma a une explication avec Cassandra...

C'est le premier long-métrage de Lisa Aschan, diplômée en 2005 de l'école Nationale de Film du Danemark et qui s'est fait la main avec deux courts. Un style qui privilégie la le langage de l'image et une direction plutôt réaliste, il paraît.

La Ducha (The Shower) de Maria José San Martín -  Chili  (court-métrage)

Un couple passe une dernière matinée ensemble dans la salle de bain. L'une est sur le point de quitter le pays, l'autre a décidé de rester. Mais, qui va s'occuper du chat?

Rien que le chute du pitch me fait sourire.

Le jury remettra les prix le 18 février prochain.

Petit bonus, donc :

Via Eurout