Il y a deux moments que j’apprécie énormément dans le libertinage. Enfin plus exactement dans le libertinage hors club avec une libertine que nous allons revoir ou avons déjà vu.
Car le libertinage en club, c’est généralement une surprise imprévisible, une relation très éphémère, souvent sans parole. Pas de construction, pas ou peu d’échange avec les personnes. C’est intense, c’est court, c’est bon mais cela n’a rien d’impérissable.
En privé c’est autre chose, une autre relation à la personne. Et ce qui me plait alors le plus c’est d’arriver à créer et à maintenir une tension sexuelle.
N’allez pas croire que parce que deux libertins se croisent, ils se jettent avidement dessus comme ça, quoique peut être certains ... Non, j’aime séduire, pas de la manière conventionnelle, avec beaucoup plus d’érotisme, je joue sans avoir l’air d’y jouer, je teste comme un enfant et dès qu’une brèche s’ouvre je m’y engouffre avec une volupté non contenue. C’est là l’un des mes deux moments favori. Cela a toujours été. Avant de rencontrer Mlle Rose je passai des soirées entières à séduire sur internet. Le plus souvent par amour du jeu, que m’importait de coucher avec la fille, ce qui me plaisait c’était de l’amener à avoir envie de coucher avec moi. Je redécouvre ce jeu avec encore plus de malice.
Et toujours la même envie, celle de créer des possibles, sans forcement les réaliser. Quelle jubilation d’obtenir qu’une femme me promette de se mettre à genoux devant moi. La réalisation en soi n’est pas importante.
Et puis lorsqu’est venue la première rencontre, la première partie de bagatelle, maintenir ce jeu est encore plus ardu. Mais il y a-t-il quelque chose de plus beau pour un homme qu’une femme qui vous désire profondément, prête à s’offrir à vous, prête à subir les pires outrages que vous lui promettez, prête à expérimenter les plus douces caresses que vous lui glissez au creux de l’oreille.
Tout autant que le plaisir charnel, le plaisir de l’échange épistolaire érotique m’enivre au plus haut point et je ne suis pas prêt d’arrêter d’y jouer.