Toucher le fond

Publié le 18 janvier 2011 par Shinleo

(Dessin provenant de LEMATT - LE BLOG)

Récemment une personne me disait aimer notre blog parce que ce que nous racontons n’est pas toujours tout beau, tout rose mais qu’on y voit des fêlures aussi. Et bien en voilà une grosse que je n’arrive décidément pas à gérer.

Retour en arrière.

Novembre retour du Japon, à mon habitude, la tristesse m’envahie. Nostalgie d’une vie que j’aurai pu réaliser en ce pays à une époque, tentation toujours aussi forte de m’y installer et en même tant une peur tétanisant de franchir le pas.

A cela s’ajoutent des soucis de santé qui nous obligent à prendre la décision d’arrêter temporairement le libertinage, de mi novembre à fin décembre.

Et puis le sort s’acharne, divers problèmes matériels et financiers, je n’arrive plus à gérer, je tombe dans une sombre dépression. Heureusement Mlle Rose est moins faible que moi à cet instant et réussi à prendre en charge la gestion de notre quotidien alors que je reste profondément amorphe, incapable de prendre une décision.

Je n’ai jamais vécu un tel désarroi, tout me paraissait insurmontable et il m’était impossible d'exterioriser ces sentiments. J’ai tout de même le bonheur d’avoir d’excellents amis qui par leur simple présence à ce moment là m’ont tiré de ce gouffre d’où j’aurai été incapable de sortir seul.

Et puis je refais surface, je pense à autre chose, je passe du temps sur le net à discuter avec de nouvelles personnes pour aboutir à cette rencontre du 1er janvier qui me permet de passer à autre chose.

A ce moment là ma décision de faire table rase du passé qui me tourmente est prise, je dois m’éloigner de ce qui me fait mal, de ce qui me rappelle de douloureux souvenirs. J’ai surtout du mal à partir du premier forum libertin où je me suis inscrit. Il nous a tant apporté, j’y ai encore des personnes avec qui j’aime discuter.

Et puis finalement tout se précipite sur un coup de tête, une réaction épidermique. Je m’en veux à postériori de toujours prendre trop à cœur ce qui ne devrait pas l’être, pas de cette manière du moins.

Voilà c’est fait, le compte est supprimé. La nostalgie est déjà là 24h après, un rapide coup d’œil, je n'aurai pas du, j’ai encore plus mal ce qui me prouve qu’il fallait définitivement en finir.

J'espère pouvoir construire une nouvelle page, ailleurs, autrement. D’autant plus que ceux qui comptent pour nous sont toujours à nos côtés et c’est finalement bien là le plus important.