Magazine Erotisme

Un petit tour au musée de l’érotisme de Paris…

Publié le 05 avril 2011 par Petula

« Un lieu unique, dédié à l’art érotique sous toutes ses formes, à travers le temps et toutes les cultures.

Une collection permanente de plus de 2000 pièces. Expositions temporaires, collections privées, thématiques, artistes contemporains…

Amour, humour, art, tradition, un prestigieux ensemble de toutes les fantaisies érotiques sur 7 étages ouverts de 10 H à 2 H du matin. »

Quand nos amis nous ont proposé d’aller faire un musée, je leur ai proposé de faire le musée de l’érotisme. Le 1er dimanche du mois, les musées sont gratuits ! Les musées nationaux oui, les musées privés, non.

J’avais entendu parler du musée de l’érotisme de Paris et je n’en avais pas des échos folichons. Mais la meilleure façon d’avoir un avis, c’est de tester. Nous sommes donc partis découvrir le musée.

Musee-de-l-erotisme.jpgIl se situe au cœur du mythique Pigalle et pour la somme de 9 euros vous pénétrerez dans les entrailles du musée (vous remarquez le placement d’un subtil jeu de mot… ne me remerciez pas…). Sachez toutefois que si vous réservez en ligne sur le site du musée, vous bénéficierez d’une réduction de 3 euros.

Pas de gratuité pour ce musée qui est en fait un musée privée. Je trouve vraiment dommage qu’un musée comme ça ne fasse pas partie du patrimoine français. Puis quand on le visite, on comprend, et on imagine aisément qu’entre autre source de revenus, il y a probablement le sponsoring par certaines revues.

Vase-grec-Musee-de-l-erotisme.jpgConcrètement, nous avons tous été déçu du musée. Le début de la visite est sympa avec des objets, des statuettes ou encore des parchemins de différentes origines. En revanche, plus on monte dans les étages, plus l’ambiance s’alourdit.

Les deux premiers niveaux rassemblent des objets d’ici et d’ailleurs. Ensuite, il y a un étage consacré aux maisons closes et autres bordels parisiens. Espace intéressant, où nous avons appris pleins de choses : anecdotes croustillantes, histoires, lois et évolution de ce petit monde si particulier.

A partir du 4ème étage, l’exposition prend plutôt une tournure pornographique. Je trouve que le corps est tellement mieux mis en avant lorsqu’il est suggéré. Il y a même un étage consacré au magazine « Couples », magazine pornographique, roi de la petite annonce et de l’échangisme ou l’on peut voir des multitudes de polaroïd de sexes aussi bien féminin que masculin envoyées pour une parution dans le journal. Certaines sont accompagnées de courriers, pas toujours poétique.

Une citation d’André Malraux est reprise sur le dépliant du musée : « Il faut faire de l’érotisme une valeur ». Or, dans ce musée qui se veut érotique, je n’ai pas trouvé les valeurs que j’estime érotique. J’ai fait quelques découvertes, mais je reste assez déçu de l’exposition de manière globale.

Encore une fois, l’érotisme est lié étroitement à la pornographie. Ainsi les amalgames peuvent aller bon train et les clichés sont faciles. La question que l’on se pose : où chacun fixe t’il ses limites entre érotisme et pornographie ?

Le concours coquin de La Coquinerie continue, et ce, jusqu'au 10 avril, dépéchez vous !


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