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Un autre sujet sur la sellette...
Vous savez à propos des rêves? Faire des cauchemars, faire des mauvais rêves ou des rêves récurrents. J'en ai... On finit par tous en avoir. Et on finit par les combattre, avoir le dessus. Mais avant d'en prendre nettement conscience, on rêve et on a peur.
Je cours, je me sauve, j'essaie de me cacher, de fuir. Alors pour fuir, il faut courir et pour courir il faut penser à sauver sa vie. Et dans un rêve... c'est aussi à craindre que dans le monde réel. Le rêve est révélateur, le rêve est un conduit à nos soucis, nos tracas, nos problèmes de tous genres. Et vous, en avez-vous?
Il m'arrive, alors, que quelqu'un me prenne en chasse, me poursuive avec une arme blanche, une arme à feu. Et que cette personne, je la sens, dans ces mauvais rêves, dérangée psychologiquement. Je cours, je cours, je fuis et puis...
On me tire une balle en pleine poitrine...
La psychanalyse en serait que je crains pour ma vie, l'ensemble de ma vie. Je crains être dérangée, d'être perturbée, de ne pas être à la hauteur et de ne pas être ce qu'on appelerait en jargon spécialisé des spécialistes traiteurs de ces états: être comme tout le monde. Dérangée ma vie, ma personne, l'être que je suis, l'être que je me sens avec ce don, l'être que je me sens avec cette force, il est sûr et certain que je fuirai ce monde, ces gens pour me protéger.
Il est sûr et certain que je ne me mêle pas avec tout le monde. Et je ne vous ennuierai plus trop longuement. Quoique... dans chaque famille ou presque... il y a une personne possédant un don particulier. La différence est: Les parents en prennent-ils aussi conscience de cet enfant?
Les miens ont compris que j'avais quelque chose en moi jusqu'à ce que j'en fasse des révélations. Il est important que les parents soutiennent l'enfant sinon... ce peut être le chaos. Et le chaos égale les excès de la pondération de l'être.
Ce don paranormal, m'amène au-delà de la base de tirer aux cartes, de lire dans les lignes de la main, et il résume que je sois une personne introvertie sensorielle, une intermédiaire entre ces mondes.
Voilà une des tranches de ma vie... l'écriture est une qualité développée qui me servira jusqu'à la fin des temps. Lorsque je suis dérangée, vous commencez sans aucun doute à me connaître pour les fidèles lecteurs, je me résigne dans ma sphère pour la simple différence que j'en ai besoin. Et c'est ce que je fais ces jours-ci.
Dans la nuit du dimanche à lundi, cette grande vague, ces remontées comme des flots surgissant de nulle part me prenaient de court. Une sensation d'étouffement à la gorge, à la poitrine, l'air ne passait plus. Je vous en avais parlé dans quelques chroniques, encore là, pas ma faute si vous ne lisez que ce qui fait votre affaire.
Certains associeraient cette réaction subite à de l'hyper ventilation, à une crise d'angoisse. La respiration vous échappe, elle vous fuit et vous avez peine à rassembler vos idées. Et d'autres associeraient cette réaction récurrente à des possessions, des emprises de l'état d'être et l'état d'âme d'une personne. Vous n'y croyez pas, ne demeurez pas ici pour la lecture. Il est possible que dans cet état de malaise soudain, mon intérieur soit durement secoué par des jallissements de données venant d'ailleurs.
Comme je l'ai déjà écrit, vous êtes libre. Comme je l'ai déjà dit et que je le répète, à chacun son domaine. D'une manière ou d'une autre, nous évoluons pour faire avancer la science humaine... dans toute la composition invertébrée et vertébrée.
Ce lundi 18 avril 2011, vers les 3 heures du matin, j'avais considérablement aussi dérangé l'état d'être de Genny. Elle s'était recroquevillée dans une autre pièce et probablement suppliant que ces choses cessent.
À quoi pouvait-elle penser à cet instant même?
Mardi 19 avril 2011. Heure- 08:47
Ne clignez pas des yeux, vous devez rester en contact.
snorounanne - J'ai eu votre appel, tôt ce matin. Vous disiez que c'était important, que vous vouliez me voir. Alors, je suis là, madame Seadoo. (la suivant derrière ses talons)
madame Seadoo - Prenez Dédé, il vous servira de photographe et je veux cette exclusivité dans la revue Sweet Chic.
snorounanne - D'accord... mais euh... de quelle exclusivité j'assurerai, madame Seadoo?
Je la talonnais de près... étant surprise de la revoir. Et vous?
madame Seadoo - Une entrevue avec 4 adolescentes niveau scolarité secondaire 4 et 5. Voici les notes, l'adresse de l'institution scolaire et les noms des étudiantes. Elles vous attendent. Ah oui... j'oubliais l'essentiel dans cette histoire. Le sujet est sans controverse. Leur homosexualité.
snorounanne - Vous avez dit des adolescentes...
madame Seadoo - Mademoiselle d'Humour, j'ai particulièrement apprécié l'article sur les maternités lesbiennes. J'ai confiance en vous, je ne voudrais pas prendre l'habitude de trop répéter. Faites-en une belle histoire. Allez, allez! Filez! Le temps presse! Et le temps est de l'argent.
snorounanne - Je ferai ce que je peux. Merci madame Seadoo.
madame Seadoo - Et puis...
snorounanne - Oui?
madame Seadoo - N'affectez plus monsieur Bruneau. C'est un doyen dans les bulletins de nouvelles pour TVA.
snorounanne - Oui... je sais, on me l'a bien fait comprendre.
madame Seadoo - (avant d'entrer dans son grand bureau) Et, nous lui avons fait également comprendre de minimiser ses expressions faciales face aux caméras sur le point que vous avez soulevé. Bonne journée, snorounanne.
snorounanne - (restant stupéfaite quelques secondes sur place) Bonne, bonne journée madame Seadoo.
Une entrevue avec quatre jeunes filles, des adolescentes, des lesbiennes. Voilà un sujet intéressant. Elles auront leur part à raconter, me disais-je. Dédé était posté non loin de la sortie, je lui faisais signe de la main d'attendre quelques minutes, le temps que je prenne mes affaires personnelles.
Et aussitôt nous roulions dans la fourgonnette de TVA, vers cette école où une meute d'enfant s'entassait. Mesdames et messieurs, ce qui suivra, sera textuellement le constat d'une entrevue produite entre quatre filles et la journaliste.
Temps super! Frais mais beau.
Nous pénétrions dans le corridor de cette école, en voici une image perspective, mesdames et messieurs. Des souvenirs de cette belle époque me tressaillaient l'estomac.
Ça me fout la trouille... j'avais le contrôle... n'empêche que...
Le directeur nous accueillait et nous conduisait dans un local respectif pour entreprendre cette entrevue. Il nous laissait donc seuls avec les quatre demoiselles se tenant là assises, souriant à notre apparition.
snorounanne - Bonjour les filles! Je me présente, Snorounanne d'Humour et voici mon collègue de travail Dédé. J'ai été informée par notre grande boss, madame Seadoo que vous aviez décidé de parler sur vous par le biais de notre réseau. Soit dit... sur l'homosexualité. Et que vous aviez sélectionné la meilleure journaliste, soit dit, moi. Non non! Là, c'est moi qui insinue. Mais quoiqu'il en soit, vous êtes prêtes, bien prêtes à parler sur vous. Bien cela?
Dans ce quatuor, il y avait Geneviève, 15 ans, féminine, voulant devenir médecin, ses parents sont divorcés, son frère de 18 ans l'accepte bien. Ensuite venait Jasmine, 15 ans, qui avait déjà fréquenté une école secondaire en dehors de Montréal, et avait déjà sorti avec Geneviève pendant cinq mois. Elle demeure chez ses parents, sa sœur de 13 ans ne la comprend pas.
Puis, Marie-Claude, 15 ans, vivant chez ses parents à Montréal, a fréquenté une école privée, projette d'étudier en arts-lettres et veut travailler dans le domaine des communications. Et enfin,Véronique, 15 ans, demeurant avec sa mère à Sherbrooke, visitant son père à Montréal régulièrement. Elle rêve de devenir politicienne. Elle était partie en janvier dernier au Nicaragua pour un projet. Elle fréquente le Village depuis des années.
Être une jeune lesbienne en l'an 2000 ne semble pas être quelque chose d'abominable, mais ce n'est pas non plus une réalité facile à vivre. J'ai rencontré Geneviève et Jasmine, Marie-Claude et Véronique. Des filles d'une grande maturité, ouvertes et renseignées. Parce qu'elles avaient des choses à raconter aux jeunes, aux adultes. Nous abordions l'entrevue.
snorounanne - Tout d'abord, est-ce que faire sa sortie a été un élément positif dans votre vie, ou un événement difficile à gérer?
Jasmine - C'est un pas vers la liberté, les autres ont alors fini leur règne de terreur. On n'est plus les otages des autres.
Geneviève - Pour ma part, les autres ont tellement le contrôle de notre vie que lorsqu'on leur enlève des munitions, on se sent maître de notre destinée. Mais on se sent seule.
snorounanne - Et pour
le coming out? Chose certaine est que vous avez pris conscience de
votre orientation beaucoup plus jeunes et vous osez en parler
beaucoup plus tôt.
Marie-Claude - Moi, je l'ai su à 12 ans. Je ne pouvais plus nier les sentiments que j'avais envers les autres filles. À l'école, y en a qui s'amuse à faire semblant de sortir avec une autre fille, comme pour se pratiquer à avoir un chum. Moi, ce n'était pas un jeu.
snorounanne - Quel conseil donneriez-vous aux jeunes lesbiennes, par exemple?
Jasmine - Je conseille aux autres jeunes lesbiennes de le dire, d'affirmer leur différence, d'assumer leur orientation et d'en être fière.
Geneviève - Je conseille d'en parler à une amie proche pour commencer, histoire de tester ses propres limites, de savoir comment accepter les réactions des autres.
Marie-Claude - Il
est important de respecter son propre rythme. Il faut s'écouter
soi-même, attendre si on est mal à l'aise, attendre 10 ans s'il le
faut. Le processus dépend de chacune. Ça dépend des filles, il n'y
a pas de règles pour faire sa
sortie.
Véronique - Il faut savoir prendre sa place dans la société, et cet exercice est difficile pour tous les jeunes, et encore plus pour une femme. Savoir ce que l'on veut faire de notre vie, comment, avec quels moyens. Ce sont des questions auxquelles il est difficile de répondre pour une jeune femme.
Geneviève - Prendre sa place comme lesbienne est une difficulté supplémentaire. Il faut que les jeunes reçoivent de l'aide à l'école pour assumer leur homosexualité. Moi, j'y pensais 24 sur 24. Comment me trouver une blonde, comment le dire à mes parents, où aller pour rencontrer, comment m'habiller, quoi faire au lit avec une fille? Ce n'est pas vrai qu'il faut tout garder en dedans, que c'est une affaire de vie privée. Ben oui, c'est privé, mais toutes les filles parlent de leur chum, de leurs ébats. Pourquoi moi, je devrais me taire?
Jasmine - La
société n'est pas prête à accepter vraiment les lesbiennes. Les
bien-pensants, bien sûr, vont dire que les lesbiennes, c'est une
affaire de vie privée, que c'est cute, mais dans le quotidien, ils
nous méprisent, surtout les hommes parce que nous pouvons nous
passer d'eux, et les femmes hétéros parce qu'elles nous voient
comme des bêtes indomptables, une menace pour leurs idéaux
straights.
snorounanne - Quoi, encore aujourd'hui, de telles idées circulent?
Véronique - Oh oui! Les jeunes sont plus ouverts, mais c'est le fantasme sexuel qui semble conduire à la tolérance. Nous ne sommes pas acceptées intrinsèquement, mais nous sommes tolérées parce que nous sommes vues comme des bêtes de sexe.
snorounanne - Il plane donc encore le spectre de la lesbienne cochonne, sexuelle, anarchique? (un oui soutenu par ces jeunes filles)
Marie-Claude - Et peut-être plus qu'avant parce que c'est maintenant in d'être bi-sexuelle.
snorounanne - Le paradoxe d'être lesbienne, mesdemoiselles? Être lesbienne semble parfois être une tare, parfois un bienfait. Le discours change selon quoi au juste?
Geneviève - Moi, je suis ouvertement lesbienne à l'école. Tout le monde m'accepte, on parle de cul aussi crûment que les bonhommes à la taverne. Les gars ne me harcèlent pas, ils jokent avec moi.
Jasmine - Moi, c'est plus difficile. Je ne suis pas bonne sur le plan scolaire, je réussis bien en éducation physique. Mes parents n'ont pas beaucoup d'argent, je suis plus du genre masculine.
Geneviève - Elle n'a pas la cote d'amour.
Véronique - Si tu es un rejet du groupe au départ, te qualifier de lesbienne, c'est juste une raison de plus pour le groupe de t'insulter à tort ou à raison. C'est l'insulte suprême! Pourtant, quand tu es in, ce n'est pas mal vu de dire que tu es lesbienne.
Marie-Claude - La fille moche est tout le temps qualifiée de lesbienne, même si ce n'est pas le cas. Les filles la ridiculisent devant moi, même si elles m'aiment bien, moi.
snorounanne - Parlons sur
les apparences. Si ça ne paraît pas, ça se passe
bien?
Geneviève - Oui, moi, je suis super féminine, je suis dans une bonne gang, et je suis bien acceptée.
Véronique - Mon père est artiste, donc assez ouvert d'esprit. Mais pour ma mère, ce fut plus difficile. Elle a peur que je tombe amoureuse d'une fille masculine, que je vive une liaison qui paraît finalement.
Marie-Claude - Une chance pour ma mère, je préfère les filles féminines! (disait-elle en riant)
Jasmine - Mon
premier amour, c'était l'an dernier. J'avais 14 ans et elle, 24
ans. Pour mes parents, c'était le summum de la débauche. Mais cette
fille était la seule lesbienne que je connaissais et qui me faisait
tripper. Ils ne comprenaient pas que, pour moi, je devais faire mes
premiers pas avec une femme. Et comme nous ne vivons pas à
Montréal, des lesbiennes, il n'en pleut pas! Et même à Montréal, il
n'en pleut pas! Et c'est difficile à 15 ans de trouver une
blonde!
snorounanne - Vous êtes étudiantes, vous êtes des copines, vous demeurez chez vos parents ou en garde partagée.
Geneviève - Moi, j'ai aussi un jeune frère de 12 ans en plus d'en avoir un de 18 ans et l'été passé, j'ai eu l'impression qu'il amenait ses chums en excursion organisée pour voir une vraie lesbienne.
snorounanne - Et le plus dur, le plus difficile à vivre est d'assumer d'être lesbienne tout le temps, se rendre compte que ce n'est pas un trip, une passade, mais que cette vie est la vôtre.
Jasmine - Je suis fière de mon orientation, mais en même temps j'en suis triste parfois. Je sais que mon avenir est déjà marqué au fer rouge, même si je suis bien parce que mes amis et mes parents le savent maintenant. À vrai dire, c'est eux qui me l'ont demandée, un drôle de coming out familial!
Véronique - Je suis féminine, je porte la jupe, je me maquille. Je trouve ça dur de devoir m'expliquer, me justifier quand je sors, alors que je suis militante et que je vais dans les écoles pour démystifier et parler des préjugés.
snorounanne - Pour toi Jasmine, le mode de vie des lesbiennes est assez mystérieux. Tu fréquentes, toi aussi le Village, les bars et les associations de tout acabit, tu te chagrines de la promiscuité.
Jasmine - Toutes les filles sont les ex des autres. Ça fait bizarre de se retrouver dans un milieu aussi fermé sur soi.
snorounanne - Ouais, j'en sais quelque chose. Et, si on abordait la santé? Il est fort regrettable que la santé des lesbiennes soit encore, en l'an 2000, un sujet dont personne ne parle. Qui plus est, la santé des jeunes lesbiennes est oubliée par les chercheurs. Je vais vous lire des notes que j'ai pigées.
- Diane Heffernam, du Réseau des lesbiennes du Québec, s'insurge contre ce fait. Elle disait que nous parlons enfin du problème du suicide chez les jeunes gais, mais il n'y a personne qui prend la défense des jeunes lesbiennes. Il n'existe qu'une obscure étude aux États-Unis qui parle de ce problème flagrant.
- Voilà une des raisons qui justifie la demande du RLQ
auprès du gouvernement afin qu'une maison pour lesbiennes soit mise
sur pied. Un lieu d'appartenance où les jeunes pourraient apprendre
leur histoire et où les plus vieilles pourraient sortir de leur
isolement. Je vous endors pas trop avec ces infos, les filles? (un
non dit en choeur) Je continue.
- Le Comité sur la santé des gais et des lesbiennes, initiative de Séro-Zéro, où siègent depuis l'automne des chercheurs et militants travaillant dans le domaine de la santé, est préoccupé par le dossier de la santé des lesbiennes. Selon Françoise Susset, de l'Alliance des psychologues et psychothérapeutes gais et lesbiennes, le Québec est bien en retard quant à la question de la santé des lesbiennes à côté des États-Unis.
- Par exemple, où
dans le militantisme, la place des femmes est très présente. Il est
facile d'imaginer le peu d'intérêt pour la santé des jeunes
lesbiennes.
Véronique - J'ai une copine qui s'est suicidée parce qu'elle était exaspérée, tannée des sarcasmes. La réalité d'être lesbienne était trop difficile à assumer. Comment se fait-il qu'elle n'ait pas bénéficié de ressources, de soins, d'aide? Les gens se sont contentés de garder le silence. C'est inadmissible.
Sur ce, le silence se créait et nous options pour prendre une pause. Je demandais aux filles ce qu'elles aimeraient avoir comme breuvage et collation. Toutes s'entendaient pour un bon snack chez McDonald. Je notais chacune leur commande et j'expédiais Dédé pour aller les acheter.
Nous avions pris pas mal de belles heures et j'étais charmée par chacune d'elle et par leur caractère. Elles ne m'avaient pas épargnées, vous savez. À leur tour, elles m'interrogeaient sur mon orientation et sur cet axe du paranormal qui les intriguait beaucoup. Nous avions fait une sorte de table ronde et avec ces jeunes, je ne m'étais jamais aussi bien sentie qu'avec des adultes.
Et sur le chemin du retour, dans nos quartiers légitimes de nos services, je contactais au téléphone, le magazine Sweet Chic en m'entretenant avec la relationniste. Et nous avions du boulot à faire. Mettre en texte et en photo, ce que ces demoiselles avaient confié.
Pour vous, mesdames et messieurs, je vous confierai la page couverture de ce magazine dont la parution sera pour le mois de mai. La voici!
Avis! Cette photo est originalement fictive et deux filles ont peu plus de 15 ans. Textes concrets.
La journée était très plaisante, très enrichissante pour moi. Je revenais à la maison, le sourire aux lèvres. Il était tout près de 19 heures. J'hésitais à appeler Genny. Ces temps-ci, un tourbillon tournoyait autour de nous deux et je dirais encore plus autour de moi et en moi. D'autant que mon sommeil en était chaudement déboussolé, les nuits que nous passions ensembles n'étaient pas de tout repos.
Alors, comme j'étais d'humeur satisfaisante par cette journée accomplie, je m'offrais ce plaisir de faire un souper à la pasta! Oui, mesdames et messieurs, du spaghetti. J'avais de la sauce aux tomates que la mère de Genny avait faite, du spaghettini, des échalotes, de la salade à préparer et le délice? Du vin rouge. Mais pas de dessert. C'est moche, mais, c'est cela.
Je regardais l'horloge murale et me fixais amplement du temps pour l'exécution du repas. D'abord, Genny termine tard ou sinon, elle m'appelle. Il y a des exceptions à la règle même pour les heures des repas. Avec elle, lorsqu'on se voit chez elle ou chez moi, nous prenons le repas très tard, le mardi soir. Mais ce n'est que ce jour et cela fait partie de ce mode de vie.
Et pis... je sais cuisiner du spaghetti et merci! La sauce à spaghetti est déjà toute préparée, ce qui me sauve du trouble.
Heure - 22:03
Genny garait sa voiture dans l'entrée, y sortait avec un sac d'épicerie. Oh non! Ne pensez pas qu'elle ait acheté de quoi pour s'empiffrer à cette heure. Elle m'avait appelée et comme je lui avais parlé de pasta que ce serait notre souper. Alors elle a acheté un pain à l'ail pour l'accompagner. Elle se précipitait rapidement vers le portique, avec cette température folle, un vrai cocktail comme temps... Mesdames et messieurs, les québécois, sommes-nous choyés en avril par mère nature?
Geneviève Dubois - (entrant à l'intérieur) C'est moi, ma chérie! (enlevant son imperméable) Tout un temps dehors, je te dis.
snorounanne - Oh la la! Donne, je vais le mettre sur un cintre, il va s'égoutter au-dessus de la baignoire.
Geneviève Dubois - Merci. (on s'embrassait) Tu goûtes la sauce spaghetti de ma mère.
snorounanne - Je ne peux rien te cacher. (allant vers la salle de bain)
Geneviève Dubois - Comment a été la journée?
snorounanne - Admirable! (suspendant son imperméable) J'ai fait connaissance de quatre jeunes étudiantes lesbiennes. La grande boss m'a désignée, ce matin, d'en faire un bel article. Je crois... (sortant de la salle de bain et heurtant Genny) Oh! Je m'excuse trésor.
Geneviève Dubois - Ça va, ça va, rien de dommageable. Les coupes de vin paressaient sur la table, je te l'apportais.
snorounanne - Oui, j'en ai versé le temps que le vin prenne la température de la pièce. Merci.
Geneviève Dubois - Alors... (prenant une bonne gorgée tout en l'appréciant) Quatre jeunes lesbiennes...
snorounanne - Toutes âgées de 15 ans et cet article, on le fera paraître dans le magazine Sweet Chic en mai prochain.
Geneviève Dubois - (allant au salon et prenant place sur le canapé) Tu ne veux pas un peu m'en parler?
snorounanne - Des filles d'une maturité indéniable. J'achèterai la revue en mai, tu le liras. (buvant le vin) Toi? T'as passé une journée chargée?
Geneviève Dubois - Une disparition d'une personne, un vol à l'étalage, un itinérant bloquant la circulation sur le boulevard. Rien de trop lourd. Ma chérie, on me transfère à Montréal. Mes fonctions seront taxées sur des enquêtes criminelles... enfin... tout ce qui implique la criminalité. Je suis acceptée, j'ai passé l'entraînement.
snorounanne - Ça y est, c'est fait? Vraiment? C'est super! Je suis heureuse. Tu es détective enquêteur, c'est ça? (lui faisant un doux câlin et l'embrassant)
Geneviève Dubois - C'est vrai, tu es heureuse?
snorounanne - Quoi que tu fasses, je serai à tes côtés, trésor.
Geneviève Dubois - Comment ne pas t'aimer... tu es si... si attachante. Je t'aime. (s'embrassant de nouveau)
snorounanne - Le spaghetti... il va... il va... (me levant d'un bond et courant à la cuisine et constatant la cuisson à feu doux avait été trop prononcée) Merde! Merde, merde, merde!
Geneviève Dubois - Trop cuit?
snorounanne - (le lui montrant) Immangeable... non mais regarde-moi ces pâtes. C'est complètement collant. Je suis fichtrement nulle!
Geneviève Dubois - À mon avis, elles sont dégoûtantes... (et en riait) Allons, fais pas cette tête.
snorounanne - Fais pas cette tête, fais pas cette tête, facile pour toi de dire ça. Tu es bonne dans le culinaire.
Geneviève Dubois - Je te propose quelque chose et tu me dis si t'es d'accord, okay?
Elle faisait une tête dramatique, trouvez pas?
snorounanne - Dis toujours. Ce ne peut être aussi déprimant que ces pauvres pâtes...
Geneviève Dubois - Nous leur ferons une cérémonie funéraire, si tu veux. (air triste retenant sourire et rire)
snorounanne - Ah ça va... n'enfonce pas davantage le couteau dans mon coeur.
Geneviève Dubois - Je t'invite au bar pour femme, celui que nous sommes allées, l'autre fois. On fera la fête, on mangera une bonne pizza en sortant du bar. Ce sera notre fin de soirée et début de nuit pour toi et moi, mon amour.
snorounanne - (souriant) Danser, danser?
Geneviève Dubois - J'en ai envie et ça me fera du bien de bouger tout le corps.
snorounanne - Je me change. J'ai pris un bain en début de soirée avant de commencer à popoter. Je me change, je fais vite.
Geneviève Dubois - Je me change aussi. Habillons-nous chaudement. Je me parfurmerai, ça camouflera certaines odeurs d'une journée d'une policière. (riant)
Toutes les deux, nous terminions cette journée pleinement comblée et nous allions la clôturer à ce resto-bar magnifique à Montréal.
Voici l'instant magique pour vous, mesdames et messieurs de cliquer sur l'audio et d'écouter chanter Gloria Gaynor, I will survive. Cette musique disco qui dans les années 2000, aux États-Unis, les gays en ont fait leur thème musical, qui selon leur vécu, les identifiait. Mais, pour vous, elle a une autre signification. Mais si nous visions l'objectif, cette chanson touche monsieur et madame tout le monde.
Merci à chacun de vous de prendre ces minutes de lecture et d'écoute musicale. D'ici là, soyez attentifs et prudents. À bientôt! Bisous!
La musique, la danse, et ces personnes souriantes... quelle ambiance!
Fermez les yeux et imaginez qu'une autre chanteuse
peut interpréter cette chanson.