Je vous propose aujourd’hui une nouvelle fournée d’affiches autour du cinéma X et coquin des années 70 et début 80.
ALICE IN WONDERLAND
Vous vous êtes ennuyé devant le dernier Tim Burton. Je vous propose de regarder ce film qui existe en deux versions, une version soft et une version hardcore pour les âmes les plus endurcies. (Il n’y a pas que les âmes !) Le film raconte le parcours d’Alice qui va découvrir les plaisirs des sens et vaincre sa frigidité dans le monde des merveilles. Elle y rencontre une reine de cœur lesbienne, un chapelier lubrique et autres personnages fantastiques. Le film a aussi la particularité d’être musical. Cet Alice témoigne du cinéma X des années 70 en proposant un divertissement pour adulte, une vision de l’Entertainment pour grandes personnes ne se limitant pas seulement à un objet de pure stimulation visuelle.
L’affiche est à l’image du film : colorée, amusante, se présentant comme un strip (bande dessinée sur quelques cases) coquin. Elle a un petit côté bricolé et fichtrement sympathique. Que dire sur ce film à part le recommander ! Une comédie musicale (les chansons n’ont pas une grande réputation) avec un ancien modèle de Playboy (Kristine Debell) dans un film où l’amour est dans le bois (c’est moins réactionnaire que dans le près), c’est tentant !
TRAILER
THE NOTORIOUSE CLEOPATRA (Les orgies sexuelle de Cléopâtre)
Notre deuxième choix d’affiche sera ce Notorious Cleopatra. J’ai une grande affection pour cette œuvre graphique fortement influencée par l’œuvre de Gustav Klimt à travers l’utilisation de la dorure. Une création soignée pour un film d’exploitation à la rumeur peu flatteuse. Pas spécialement bien réalisé, le film ne semble pas soutenir la comparaison avec sa splendide affiche. Néanmoins si les publicités pour le savon Cléopatra ont fortement marqué votre imaginaire, c’est une fantaisie érotique et historique autrement plus passionnante qu’un Astérix produit par Berry ou une émission d’Alain Decaux. Le film est aussi connu pour être l’une des premières œuvres érotiques mettant en scène une actrice noire en qualité de star. (Le film date de 1970 ! Ce fut long !)
CINDERELLA
Continuons dans le mélange improbable entre comédie musicale et cinéma fripon avec cette relecture du classique du conte de fée : Cendrillon. Apprécions l’affiche du film symptomatique de la bande dessinée des années 70. Je suis vraiment nostalgique des affiches peintes beaucoup plus belles que les nouvelles créations faites sous Photoshop. Le trait est délicat, aucune vulgarité dans la représentation. A l’instar d’Alice, nous avons un strip qui forme une affiche. A la production du film, nous retrouvons Charles Band qui deviendra un pape de la série Z américaine et qui doit trouvez ici l’un de ses plus gros budgets de sa carrière. Comme pour les grosses productions hollywoodiennes, des photos des acteurs et actrices principaux sont présentes sur l’affiche. Dans les trois films présentés aujourd’hui, nous pouvons remarquer le choix de trois actrices très jolies et éloignées des standards siliconés de ce nouveau siècle. Ce Cendrillon propose des chants, du disco et de l’érotisme en cinémascope avec une image très travaillée. L’humour n’est jamais totalement absent avec une satire assez présente.
A la vision de ces films sélectionnées, il faut se appeler que les USA des années 70 ne ressemblaient pas encore à ce pays peuplé d’intégristes religieux, dangereux et moralistes. Je vous laisse découvrir si le prince après une orgie mémorable retrouvera sa belle. A noter que le film à un joli 6,9 sur 10 sur IMDB presque un record dans cette rubrique autour du cinéma fripon.
Je vous laisse avec ces trois films hautement recommandables, fichtrement sympathiques et sans aucunes contre-indications !