Un étudiant de 25 ans, domicilié à Lyon, menaçait dejeunes adolescentes de diffuser leurs photos intimes si elles ne se pliaient pas à ses envies coquines
L’étudiant avait mis au point un stratagème plutôt pervers pour coincer ses victimes. L’une d’elles en a parlé. Ce qui a conduit à son arrestation.
Tout commence en mars dernier. Une ado de 15 ans, qui habite à Miribel (Ain), surfe sur le net et fait la connaissance d’un certain Patrick sur les réseaux sociaux.
Les discussions vont bon train. De Facebook en MSN, les dialogues deviennent plus coquins.
Si bien que début mai, Patrick qui prétend être photographe, propose à la jeune fille de s’exhiber devant sa webcam. Ne se doutant pas du piège, l’adolescente répond aux sollicitations.
Son « ami » virtuel lui révèle ses véritables intentions quelques jours plus tard : soit l’adolescente se plie à ses désirs au cours d’une prochaine rencontre, soit les photos compromettantes feront le tour du web.
Apeurée, elle s’en ouvre à sa mère qui prévient la gendarmerie. La brigade de Rillieux est chargée des investigations car c’est sur le parking d’un fast-food de la Ville nouvelle que Patrick doit rencontrer sa proie. Une planque est mise en place. Et le 12 mai dernier, l’ado se rend au rendez-vous.
Mais son maître chanteur pressent qu’il y a un problème et prend la poudre d’escampette… Pas pour longtemps.
Les gendarmes du « N’tech », une unité spécialisée dans les délits numériques, et de la brigade des recherches de Lyon vont faire parler le matériel informatique.
Grâce à un examen minutieux du PC et du téléphone portable de la jeune victime, les « experts » parviennent à retrouver l’adresse IP de Patrick, le numéro qui identifie et trace son ordinateur sur la toile.
Quelques démarches auprès des fournisseurs d’accès permettent d’obtenir l’adresse de Patrick. Il est interpellé dans son appartement à Vaise, jeudi matin. Une perquisition s’en suit. À cette occasion, les militaires de la brigade de Rillieux découvrent une centaine d’images érotiques et pornographiques stockées dans le disque dur de son PC.
Des clichés dont la plupart des « modèles » sont mineurs. Au cours de sa garde à vue, le jeune homme a reconnu les faits. L’enquête devrait se poursuivre afin d’identifier d’éventuelles autres victimes.
Source : le progrès.fr