Avant on pouvait dire les pédés sont tous des grandes folles efféminés, grâce à Ilene Chaiken, on peut désormais crier que la lesbienne moderne est une cagole tatouée sans cervelle. Ça c’est du progrès, la création d’une nouvelle figure pour nourrir la caricature homophobe. Cette nouvelle visibilité trash (que je trouve dégradante) m’interroge. J’utilise le terme de progrès avec ironie mais après tout, ne serait-ce pas une forme d’avancée? Ne devrions-nous pas, lesbiennes, nous réjouir de voir que désormais, on a aussi accès à notre programme trash? Avant pour être visible il fallait faire de la qualité et/ou du social militant, souvent lissé pour ne pas choquer l’audience hétéro. Maintenant, on peut se contenter de faire de la merde. En poussant le raisonnement, on peut se dire qu’effectivement avec The Real L Word, on atteint une forme d’égalité de droit sur le petit écran. Pour vous faire une idée, voici l’épisode :
Personnellement, je suis désespérée de l’image que ce show renvoie de la communauté lesbienne. Et j’ai envie de dire, producteurs LGBT, s’il vous plaît, agissez, relevez le niveau! Je ne regarderais pas ce show (mon cerveau de téléspectatrice à a déjà eu du mal à se remettre du premier opus de cette saison 2) par simple volonté de boycott.