Candy Bar Girls : la nouvelle émission de télé réalité lesbienne version UK

Candy Bar Girls, c’est la nouvelle émission de téléréalité lesbienne diffusée hier au soir sur la chaine britannique Channel 5. La promotion était plutôt alléchante avec une série de teasers réussies, dont celui-ci :

L’émission nous plonge dans l’univers du Candy Bar, un bar/boîte lesbienne ouvert depuis 15 ans et qui est en perte de vitesse. Sandra Davenport pour relancer son affaire s’est associée  à Gary Henshaw, prorpétaire de diférents bars gays de la capitale et qui souhaite se lancer dans une lez-aventure (il ne connaît rien de l’univers lesbien et fait son éducation en matant Lip Service et The L Word). Les deux managers cherchent donc de nouveaux visages pour faire que le Candy Bar renaisse de ses cendres et attire les filles qui ont une « attitude », à savoir les filles branchées.

[Spoilers]. Ce premier épisode (qui dure un peu plus de 38mn) sert surtout à poser la situation et à présenter quelques personnages.

On ouvre le bal avec Danni ( ah, elle est super jolie la rousse Danni avec sa coupe à la Pulp Fiction) qui vient juste de s’installer à Londres. Ne sachant trop que faire à la fin de ses études universitaires,  elle est montée à la capitale pour faire son trou. Danni voudrait être modèle mais se fait rembarrer à sa première visite dans une agence de casting. Par chance, Samantha la repère et la retient pour être un des nouveaux visages promotionnels du Candy Bar. Et, le monde est petit, Danny est aussi une poll-danseuse, or le Candy Bar recrute des poll-danseuses (tiens, tiens). Danni fait d’une pierre deux coups.  Sous ses airs de fille confiante, Danni semble être une lesbienne plutôt posée et tranquille. Elle vit avec sa copine Lucy (premier amour de fac avec qui elle est depuis 3 ans). On découvre assez rapidement que, depuis leur arrivée sur Londres, les deux femmes ont décidé (sous l’impulsion de Lucy) de mener une relation libre (genre je peux coucher ailleurs si je veux). Ça sent pas bon vue la gueule boursouflée de regrets que tire Lucy. La rupture ne tarde d’ailleurs pas :
- Danni : je pense que nous serions plus heureuses si nous étions juste amies, non?
- Lucy : euh…euh..
- Danni : n’en fais pas un drame (toujours d’une voix toute douce).
Avec ses airs de ne pas y toucher, Danni largue  violemment mais en toute délicatesse. Lucy ne fais pas de scène mais à quand même l’intelligence d’esprit de se barrer (Danni lui aillant pourtant proposé de rester, lui servant la rengaine « ça ne change rien à notre quotidien »).

Autre personnage qui saute aux yeux dans ce cast : Shabby aka Shane version clownesque (la preuve que le ridicule ne tue pas et peut même se revendiquer). Alors Shabby a déjà une stature de star (elle va même avoir sa ligne de t-shirts) depuis qu’elle a participé à l’émission Big Brother fournée 2010. Comme Shane, Shabby couche, ne sait pas parler d’amour.On la voit essayer pourtant de passer le cap avec son amie Red (qui rentre d’Inde) pour basculer vers une relation posée, une vraie. La tentative dure le temps d’une soirée : après une sortie sushi, l’essai tourne court quand Shabby est ratrappée par sa horde fans lesbiennes, en oubliant par la même sa dulcinée. Les cops resteront finalement cops. Quelle est le lien avec le Candy Bar : ben, forcément, en filles branchées, Shabby et Red vont à la soirée de réouverture.

Pour le reste, nous a été présentée Alex, la serveuse australienne tendance alcoolique bonhomme  du Candy Bar qui, obligée de participer au photo-shoot, ne trouve pas mieux que de se bourrer la gueule et perdre connaissance.

Jo, elle ne travaille pas au Candy Bar. Elle débarque d’un long voyage de 5 mois et retourne à Londres sans le sou, réintégrant l’appart de ses parents qui habite en banlieue nord. Les retrouvailles donnent lieu à une conversation dans laquelle les parents font tout pour montrer leur ouverture d’esprit. On sent bien qu’ils adorent leur fille qui elle, me semble-t-il, en profite bien. Bref, ancienne journaliste au magazine lesbian  3G, Jo tape à la porte de son ancienne employeuse pour retrouver du travail. Elle est choisie pour couvrir l’ouverture du… Candy Bar.

Les présentations faites, arrêtons nous sur le contenu. Le point positif : ce n’est pas trash. On ne s’attarde pas sur le drama. Ainsi qu’en Red fait une scène à Shabby, c’est filmé de loin, rapidement avant que les deux filles s’éclipsent. On sent bien que le but du jeu et de faire un reality show sympa et léger. Et puis, c’est agréable de voir des filles qui ne ressemblent pas aux cagoles lesbiennes sur-maquillées et sur-tatoo-ées de The Real L Word. L’accent britannique à ce côté ludique qui fait sourire. Le tout est assez frais et ne sonne pas trop fabriqué. Le point négatif, c’est que cela ne ressemble pas vraiment à ce que nous vend l’accroche du show : « des vraies lesbiennes, la vraie vie, pas de cliché »s. On ne suit pas la vie de ses filles dans ce premier opus, mais plutôt la vie du Candy Bar. Et, on se demande parfois si on est pas dans un show promo/marketing. On se tape le passage déco avec un Gary Henshaw  en Damido pour refondre le « style »de l’établissement (avec un joke répétif sur sa haine du rose qu’il souhaite bannir des lieux). Un passage, tout particulièrement, m’a fait soulever le sourcil. Gary et Samanta visionnent les photos prises des filles et essaient de déterminer lesquelles ils vont retenir. Alex, la barmaid australienne, qu’on voit surtout en jeans et débardeur,  a été relookée façon pudding avec une robe lamée verte. Et là, j’entends le Gary lancer à Samantha : « voilà, les images d’une femme qu’un gay va trouver attirante ». Messieurs, rassurez-moi,  est-ce que cette femme vous titille la rétine ?