Larme ultime

Publié le 25 juillet 2011 par Shinleo

De quel instrument allais-je bien pouvoir me servir pour l’éduquer ? Lui apprendre les bonnes manières en ma présence ou bien la punir.

Je le voulais ferme, qu’il soit le symbole de la rigidité de mon éducation sans compromis, sans tergiversation inutile. Le martinet en comparaison, n’a pas, à mes yeux, ce côté inflexible.

Je le voulais long et fin, que je puisse, selon ma volonté, créer une distance, caresser ou menacer.

La cravache me semblais alors le choix idéal. Je n’en fus pas déçu. le résultat est incomparable à la main. Le bruit de l’air fendu lorsqu’elle s’abat, la possibilité de cibler de petites zone spécifiques de son corps, de moduler à l’envie la force de mon geste.

Pourtant, il me manquait quelque chose, une force, une sensation.

La cravache que nous avons choisi ensemble est certes jolie et plutôt bien finie, mais est en matières synthétiques. En comme pour les cordes, j’ai une nette préférence pour les matières naturelles.

Et puis l’idée m’est venue une nuit. Une illumination. La matière parfaite, il me fallait la tester au plus vite.

Une badine de bambou (certes une badine est censée être flexible et le bambou ne l’est pas ou très peu). Zébrure parfaite de son fessier, échauffement instantané et durable, sensation idéale dans ma main, ne manque au final que le bruit que fait la cravache en fendant l’air. Ne me reste qu’à perfectionner mon geste et peut être je vous gratifierai d’une immortalisation d’une de mes créations éphémères sur sa peau.