Don Juan aurait conquis Mille et trois maîtresse espagnoles.
On l’apprend dans le Don Giovanni de Mozart, où dans « l’air du catalogue », Leperello , son serviteur, montre à Donna Elvira, une ancienne conquête de Don Giovanni souhaitant se venger de lui, un catalogue qu’il a spécialement écrit et où sont notées toutes les conquêtes de son maître.
La description est étourdissante!
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Chère madame, voici le catalogue
Des belles qu’a aimées mon maître ;
C’est un catalogue que j’ai fait moi-même ;
Regardez, lisez avec moi.
En Italie six cent quarante,
En Allemagne deux cent trente et une,
Cent en France, en Turquie quatre-vingt-onze,
Mais en Espagne elles sont déjà mille trois.
Il y a parmi celles-ci des paysannes,
Des femmes de chambre et des bourgeoises,
Il y a des comtesses, des baronnes,
Des marquises, des princesses
Et des femmes de tout rang,
De toute forme, de tout âge.
Chez la blonde, il a coutume
De louer la gentillesse ;
Chez la brune, la constance ;
Chez la grisonnante, la douceur.
Il recherche en hiver la grassouillette,
En été la maigrelette ;
La grande est majestueuse,
La petite toujours coquette ;
Des vieilles il ne fait la conquête
Que pour le plaisir de les coucher sur la liste ;
Mais sa passion prédominante
Est la jeune débutante.
Il n’a cure qu’elle soit riche,
Qu’elle soit laide, qu’elle soit belle :
Pourvu qu’elle porte jupe
Vous savez ce qu’il fait.
(Il sort.)
Acte I, SCène 5