Réagir ou non ?

Publié le 05 septembre 2011 par Shinleo

 

J’adore le blog d’Agnès Giard, je dévore chacune de ses publication, en priorité celles sur le Japon qui sont toujours extrêmement bien documentées et font montre d’une passion profonde pour ce pays et ces coutumes.

Et puis, je suis tombé sur cet article.

Je m’offusque devant cet assemblage de lieux communs sur les clubs libertins. Amalgames qui me font penser que l’auteur ne les connais pas et n’a pas chercher a discuter avec des personnes les fréquentant.

Alors je vais tenter de donner ma vision sur les points évoqués :

1/ Les prix d’entrée.

Oui les hommes seuls financent une grande partie de la soirée lorsqu’ils sont admis. Loi de l’offre et de la demande, qui permet aussi de faire une sélection du nombre de privilégiés. Et qui crée un sentiment de frustration de ceux qui n’obtiendront pas ce qu’ils souhaitent.

Cette ambiance et le fait que cela ne corresponde pas à nos pratiques, fait que nous fréquentons uniquement les soirées réservées aux couples où chacun paye la même chose.

2/ Le dress-code.

Les propos sont vrais mais caricaturaux.

Lorsque l’on va à une soirée que l’on juge exceptionnelle, on ne s’habille pas en tenue de travail. Il est humain de chercher à s’embellir, à se présenter sous son meilleur jour. D’abord pour soi, pour se sentir en confiance, ensuite pour séduire.

Il en est de même n’importe où, une femme en robe sexy, parfumée et séduira plus facilement qu’en baggy et cheveux gras, idem pour un homme en costume et chemise comparé au même homme en survet/basket.

Ou alors la critique porte sur l’importance du vêtement dans notre société de manière générale, mais il n’y a rien là de spécifique au club libertin.

3/ L’homosexualité masculine interdite.

Vrai, mais remarque identique au point précédant : comme dans la société en générale. Faites le test demain : un coming out à votre bureau ou à votre famille, vous verrez les réactions plaisantes que vous aurez. Un club libertin n’est que le reflet des comportements généraux de notre société.

4/ L’homosexualité féminine obligatoire.

Toujours idem à la société en général. Dans n’importe quel film grand public, vous pouvez voir des femmes qui s’embrassent, se caressent … ca passe bien à l’écran. Des hommes qui font la meme chose, cela reste malheureusement « degeu » aux yeux du grand public. Il s’agit là de la société en général à remettre en cause, pas uniquement du club libertin.


5/ La pratique du «passeport».

Oui il a des passeports. Des escort aussi. Des filles (parfois des hommes aussi) qui restent dans un coin à ne rien faire, des gens qui se séparent. La proportion à ce que j’ai constaté reste faible. C’est aux gérants des clubs de faire le ménage de ce qui se passe chez eux pour la bonne réputation de leur établissement.

Libre à chacun de ne pas coucher avec ceux qui sont séparés ou ne semblent pas complices.

Pour ce qui est de la frontière entre échangisme et adultère, je reste très mitigé, car après tout dans les deux cas, il s’agit de sexe avec un autre partenaire que le sien. N’est ce pas qu’un enrobage sur les mots pour déculpabiliser ceux qui n’assument pas ce qu’ils font ?

6/ La musique.

Calquée sur une boite de nuit classique dans la partie dance floor, puisque c’est le principe de cette partie du club : danser !

Pour le reste la musique est généralement d’un très faible niveau sonore voir inexistante.

Mais bon quel est l’intérêt de cette réaction, je ne vais pas convaincre ceux pour qui le libertinage est une pratique de pervers bon pour le bucher. Je ne vais rien apprendre à ceux qui fréquentent les clubs.