En trois sketches (le dernier posté ce matin), Clairette confronte son public aux questions sournoisement homophobes qu’un LGBT peut rencontrer. Dans le premier opus, une jeune femme fait son coming-out auprès de ses amies de promo et leur dit vivre avec sa copine depuis deux ans. L’exercice amène le personnage à affronter les questions de ses « amies ». Clairette doit donc se justifier, assurer qu’elle n’a pas de traumatisme avec les hommes et expliquer que non, elle n’a pas le sida. Le second épisode (surjoué à mon goût et c’est dommage) nous montre la réaction d’une femme lorsqu’elle découvre que son fils a subi une agression homophobe. L’hystérie de la mère nous fait décrocher mais le carton final, qui rappelle quelques statistiques sur le taux de suicide chez les jeunes LGBT, nous ramène au cœur du sujet. Le tout dernier épisode (mon petit préféré, parce que le plus nuancé dans le ton) est un exemple très bien trouvé d’homophobie ordinaire. Deux femmes se tiennent la main tranquillement près d’une école lorsqu’une parent d’élève, très gentiment, leur demande de faite appel « à leur conscience morale » et de bouger un peu parce que les enfants vont bientôt sortir. Une nouvelle fois, le sketch se conclue sur un rappel de quelques statistiques. Mon seul regret : les sondages cités remontent à 1997 et 1996.
Pour votre plaisir, je l’espère, voici donc les vidéos de Clairette :
P.S. : merci @judith pour la découverte.