Magazine Erotisme

Erotica

Publié le 20 septembre 2011 par Lamusegalante

La galerie Da-End présente pour la première fois les photographies de nus de Daido Moriyama, qui fut l’assistant de Eikoh Hosoe, un grand maître de la photographie japonaise.

On y trouvera une série créée pour le magazine Provoke (1969) qui décidera un jeune publicitaire – Araki – à se lancer à plein temps dans la photographie, des nus du mythique Kagerou («Mayfly»,1972), sans oublier l’incroyable feuilleton érotique qu’il réalisera pour Playboy. En tout une cinquantaine de photographies, du noir et blanc, mais aussi des clichés érotiques monochromes.

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Da End : cabinet des merveilles, demeure des esthètes.

« Ce qu’on apprécie généralement dans une galerie d’art aujourd’hui — outre la qualité des artistes présentés — c’est la sobriété de l’architecture et la neutralité de l’espace. Il est donc rare que celles-ci fassent aussi forte impression que les œuvres qui y sont exposées. C’est pourtant l’expérience troublante que l’on peut faire en franchissant le seuil de la galerie Da-End qui vient d’ouvrir ses portes cet été à Saint-Germain des Prés. (…) Trois salles, des couloirs, des alcoves, quelques lutrins et chevalets, des jeux d’ombres et de lumière, des murs aux couleurs riches et profondes… C’est un écrin, un espace « à mi-chemin entre le cabinet de curiosité et quelque demeure secrète », dixit les galeristes, le photographe Satoshi Saikusa et sa compagne Diem Quynh. Antichambre d’une fumerie d’opium ou boudoir des plaisirs et supplices délicieux ; c’est comme si l’esprit des symbolistes et des décadentistes — Huysmans en tête — avait enfin retrouvé un lieu où séjourner à Paris. Une demeure « à rebours » où flottent alentour des œuvres d’aujourd’hui — les nimbant de leur éclat —, l’esprit de Verlaine, de Baudelaire, de Nerval, de Poe et de Mallarmé. Da-End signifie ovale en japonais ; un terme évoquant le monde intra-utérin, les fantasmes et les cauchemars, la jouissance comme la souffrance. Curiosa, Naturalia, Exotica, Scientifica : c’est aussi, par-delà les frontières de l’art, le point de départ d’une quête : celle du rare, du bizarre et du précieux. Da End est un endroit anachronique et merveilleux : un lieu ténébreux où poussent des fleurs vénéneuses, une serre chaude où s’exhalent des parfums capiteux. »

David Rosenberg
Paris, septembre 2010

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Du 15 septembre au 30 novembre 2011,

Exposition « Erotica » de Daido Moriyama Galerie Da-End, Paris.


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