Cette Brève histoire des fesses prouve qu’il n’en est rien. Car les fesses sont l’une des choses du monde les plus méconnues – et les plus incompréhensibles. Jean-Luc Hennig en aborde les principaux aspects, à travers le cinéma, la littérature, la peinture, la médecine légale ou la publicité. La démarche est instructive et divertissante. C’est, en quelque sorte, une leçon de choses.
« Après Brève histoire des fesses, de Jean-Luc Hennig, on ne s’assied plus jamais comme avant. » André Rollin, Le Canard enchaîné.
La première édition de Brève histoire des fesses (en 1995) a été un véritable succès international : le livre a été traduit en une dizaine de langues. Aujourd'hui, les éditions anglaise (Souvenir Press), suédoise (Alhambra) et russe (Inostranka) sont toujours commercialisées. En attendant d'autres traductions, en Chine et en Grèce en 2010, et bien d'autres avec cette réédition...
Rabelais, Sade, Verlaine, Rimbaud, Proust, Joyce, Bataille et tant d’autres ont été sous le charme des fesses. Jean-Luc Hennig à son tour y succombe mais veut en savoir plus sur cette face postérieure de l’humanité bien plus méconnue qu’on ne le pense. Ce maître pince-sans-rire nous apprend ainsi, sourire en coin, des tas de choses passionnantes sur la statuaire antique, la peinture florentine et libertine, la médecine légale ou la publicité. Un mélange réussi et détonnant de culs et de culture ! Un sujet fondamental, bien entendu.
12,5 x 19 cm • 288 pages
ISBN 978-2-84304-494-6
18 €
BONUS : Petit lexique thématique de "Brève histoire des fesses"... A savourer !
Baiser :« Il y a assurément quelque chose d’extatique dans le baiser au cul. Car c’est un baiser qui se donne dans le noir : les yeux sont engloutis dans la chair, entièrement aspirés par ce trou obscur. Pour tout dire c’est un baiser qui aveugle. Et dans le baiser des sorcières, c’est peut-être justement cet amour illimité qui était si aveuglant. Au surplus, on ne saurait confondre les deux orifices du haut et du bas, l’orifice qui prend (la bouche) et l’orifice qui rend (l’anus), c’est pourquoi le baiser de derrière était jugé dégradant. Et pourquoi l’anus devint le grand épouvantail de l’Église. L’âme ne pouvait pas être compromise par un baiser pareil, elle ne devait pas rejoindre le cul dans le baiser. Ce qui a dû contribuer, par voie de conséquence, à son grand pouvoir d’attraction auprès des esprits forts. »
Blason :
« Ô cul de femme! Ô cul de belle fille!
Cul rondelet, cul proportionné,
De poil frisé pour haie environné,
Où tu te tiens toujours la bouche close,
Fors quand tu vois qu’il faut faire autre chose.
Cul bien froncé, cul bien rond, cul mignon,
Qui fait heurter souvent ton compagnon,
Et tressaillir, quand sa mie on embrasse,
Pour accomplir le jeu de meilleure grâce. » Etc.
Le poème fut publié en 1537. Mais à la fin de sa vie, Eustorg de Beaulieu, devenu prêtre réformé, se repentit publiquement: l’ancien organiste catholique se reprochait d’avoir composé ces blasons « lubriques » et, en 1546, il fit paraître par expiation un Blason spirituel à la louange du très digne corps de Jésus-Christ, qui avait perdu en effet beaucoup en lubricité. »
Bordel :
« La fesse bordelière, c’est la fesse qui se paie. La fesse qui traîne, la fesse lassée. Lautrec la voit parfois bancale, mais jamais bouffie ou inerte comme chez Rouault. Elle garde toujours un je ne sais quoi d’alerte et de véloce. C’est la fesse qui n’a plus rien à perdre, on sent qu’elle s’en fout, qu’elle est comme elle est et qu’on peut bien la dessiner. « Lautrec peint les milieux de plaisir avec des couleurs de fosse », a-t-on dit à propos de la Danse du Moulin-Rouge. »
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