La nouvelle heure américaine : semaine 11 – 2012

Publié le 13 mars 2012 par Yccallmejulie
grand merci

Eve H. est une salope. Pas de pointillés, de guillemets ni d'euphémisme, elle en est une, pure souche. Depuis qu'elle qu'elle a découvert le blog d'YCCallmeJulie, elle n'a cessé de rêver de ce jour où elle pourrait enfin être au devant de la scène, reprendre la rubrique inaugurale du lundi et ainsi briller enfin sous les milles feux de cette rampe. Elle a même créé un compte doublon pour exprimer, en commentaires, son « chagrin » suite à l'annonce de la maîtresse des lieux. Quelle vile manipulatrice... Contentons-nous de nous réjouir d'avoir le recul et la maturité nécessaires pour comprendre que ce genre de petites manigances ont inévitablement une date de péremption, car c'est un fait connu qu'une « nouvelle Anne B. » finit toujours par poindre le bout de son nez pour supplanter la vieillissante Eve H. Pute! Ayons néanmoins l'humilité et la bonté de cœur de lui laisser pour un temps l'illusion que lui renvoie ce miroir déformant. Surtout que, bon, elle prend quand même presque toute la place. [All about Eve]

Bonjour à toutes et à tous. Je suis tellement heureuse et honorée d'être parmi vous présenter cette nouvelle version de la rubrique « A l'heure américaine ». Je n'aurais ja-mais imaginé qu'un jour, une telle opportunité me serait offerte, à moi, qui n'était qu'une simple jeune fille débarquant avec ses rêves de la province de Deep River, de l'Ontario. Mais comme YCCallmeJulie est visiblement consumée par les effets de la fatigue due à son statut de vétéran – et à l'épanouissement de sa vie personnelle, Dieu, c'est d'un ennuyeux – je ne pouvais pas ne pas saisir l'opportunité, enfin, vous laisser, vous, mon public, mon auditoire tant chéri, en manque d' « A l'Heure Américaine » hebdomadaire. J'ai d'ailleurs rebaptisé à l'occasion la rubrique, en toute simplicité, « A l'Heure de la Nouvelle Américaine: Mitt Romney pour 2012 », bien que ce titre soit encore soumis sous réserve de modification (si Obama repasse, par exemple).

L’événement de la semaine, celui à marquer au fer rouge, est bien évidemment le season finale de The Walking Dead, que l'on attend avec la plus la plus grande ferveur vu que, passé un début de saison assez raté, la série a grandement accumulé en tension et en qualité ces dernières semaines. Il n'y a donc pas de raison que d'espérer que la conclusion de cette saison se termine dans le plus brutal des carnages.

Sinon, la grande nouveauté de la semaine dernière était donc GCB, nouvelle série de Mike Kelley, créateur de l'excellent Swingtown, retiré de la grille de CBS pour ses audiences décevantes mais surtout son sujet trop polémique - une communauté d'échangistes dans une banlieue américaine – pour le public de CBS (à l'origine, probablement du très successful « One Million Moms »). Ou l'histoire d'une ancienne « queen B. » (Leslie Bibb) de retour dans sa ville natale, Dallas, où elle retrouve ses anciennes « camarades » du lycée (menées par Kristin Chenoweth, de Pushing Daisies) qui fomentent ainsi leur vengeance contre la « mean girl » en chef de l'époque, bien que cette dernière assure avoir changé, évolué depuis. Le pilote n'affiche pas une grande ambition, mais ce n'est pas vraiment gênant pour autant : voyez comment la « série phénomène phare de son époque » qui lui sert de lead-in, Desperate Housewives, s'est pris les pieds dans le tapis de son égocentrisme démesuré, à vouloir ressusciter l'esprit de Twin Peaks en le plongeant dans l'ambiance des grands soap operas des années 80, pour finir par se terminer, sans la grande fanfare tant attendue, dans l'indifférence quasi-généralisée, tant elle s'est perdue à faire dériver aléatoirement quatre actrices qui semblent évoluer dans des séries parallèles, devenues toutes aussi détestables les unes que les autres (Nicolette Sheridan aurait mieux fait d'intenter un procès pour avoir éliminé le seul personnage distrayant digne de ce nom), à échouer dans son désir d'être « décalée » pour répondre, chaque année, à une structure ronflante et préformatée, à n'avoir plus aucune cohérence dans l'évolution des personnages et de ses récits. GCB, comme Revenge – l'autre série d'ABC lancée cette année pour pallier à l'absence de la série qui fut une de celles emblématiques du regain d'intérêt pour le grand public et de la critique pour cette forme de fiction longtemps méprisée – avec qui elle partage bien des points communs, part comme elle d'un niveau assez bas pour ne pas risquer de décevoir et, par chance, peut-être aussi comme elle, bénéficier de l'effet de surprise en devenant un vrai bon « guilty pleasure ». Dans GCB, tout est faux, cliché, outrancier ( voir les seconds rôles masculins : le mari « J.R. Ewing » aussi bon conseiller qu'un senseï Miyagi, le mari graveleux et volage, le mari « closeted gay »), tant dans la direction artistique (ces couleurs et ces tenues affreusement criardes) que dans la morale. Mais au contraire de la majorité des critiques, je ne vois ce qu'il y a de si mauvais en cela. Au moins, elle ne risque pas de décevoir comme Suburgatory, qui s'est déjà pris au piège de son « décalage » à la Juno et de son second degré, et déjà reléguée aux oubliettes.

En plus de cette nouvelle comédie rose bonbon, cette semaine est assez gay-friendly, avec la première intrigue romantique entre hommes de Smash ... entre le compositeur Tom (Christian Borle) et un avocat John  (Neal Bledsoe). Après un pilote prometteur et en dépit de ses défauts (dont l'horrible cliché de l'ado tête à claques – et mauvais acteur - l'insupportable personnage d' Ellis, dans lequel, qui plus est, je ne me reconnais PAS DU TOUT), , la série continue néanmoins de captiver,  avec des petits détails comme cette histoire pour le moins intrigante. Intrigante en ce qu'elle ne part pas sur de très bonnes bases. Tom et  John se retrouvent dans la situation du « blind date » réunies par leurs mères respectives (ça, c'est bien) mais Tom adopte un comportement vachard et acerbe avec un homme somme toute adorable car il le trouve « ennuyeux », ou plutôt il trouve ennuyeux de sortir avec un « lawyer » adorable (ça, c'est nul). Le mieux dans cette storyline est la scène post-coïtum où ils se retrouvent tous deux, dans les draps, l'air vague, non pas d'extase mais, se confessent-ils  : leur premier plan Q était... naze!  Et ils en rient! Ça peut paraître anodin, mais je trouve ça assez subtil et audacieux que, pour une fois, non seulement une intrigue ne se focalise pas sur la tension sexuelle et que, de surcroît et contrairement à l'adage conservateur pro-gay ou homophobe, le sexe ne représente pas l'absolu de la relation chez deux homosexuels. Évacuée la tension par le rire plutôt que la sueur, Tom parvient enfin à créer un lien avec John et à le considérer différemment qu'un simple « plan ». L'épisode procure ainsi une conclusion rafraîchissante au traitement d'un sujet assez épineux.

Par contre, le miracle ne s'est toujours pas produit du côté d'Up All Night, une des nouvelles sitcoms du carré comédie des jeudis de NBC (avec Christina Applegate, Will Arnett, Jennifer Hall et Maya Rudolph) qui suit un couple dans une nouvelle dynamique pour eux, à savoir maman qui bosse et papa qui reste à la maison pour élever bébé. Cette semaine, le couple hétéro fait la rencontre d'un couple homo (dont l'un d'eux joué par l'US marshal de Bridesmaids), qu'il trouve suffisamment à son goût pour vouloir à tout prix les inclure dans leur groupe d'amis. On se demande bien pourquoi, tant le dit couple semble posé sur des rails routiniers qui tutoient visiblement celui de Modern Family. Vu par curiosité après m'être lassée assez vite de la série, cet épisode, à l'image des autres, m'a au moins arraché un sourire poli, toujours pour la même raison, soit la présence de la formidable Maya Rudolph.

En parlant de cette dernière, figure du Saturday Night Live, l'autre (relative) déception de la semaine était l'épisode du show culte  qui se targuait de mettre en avant le grand retour de Lindsay Lohan. On a bien vu hélas que malgré toute leur bonne volonté, ils n'ont pas osé miser grand chose sur elle – elle y apparaît, plus que comme hôtesse, comme une guest-star qui a droit à quelques lignes par ci et par là. Et quelque part, vu l'appréhension de l'ancienne Petite Chérie de l'Amérique, qui se repose trop ostensiblement sur la lecture du prompteur et déclame ses lignes sans maîtrise de contraste, on peut à la limite difficilement blâmer équipe du Saturday Night Live tant la jeune fille de 25 ans qui en paraît vingt de plus, égard à ses multiples retouches "Ivana Trumpesques", a encore du pain sur la planche pour retrouver sa bonne étoile. Les meilleurs moments de l'épisode reviennent à Kristen (son hystérie, l'absurdité de ses répliques dans le sketch façon When A Stranger Calls) et le skit « Real Housewives of Disney », dans lequel, lors de la présentation des personnages, Lindsay fut la seule à n'avoir pu décrocher un seul rire du public. La référence, dans le discours d'ouverture de Jimmy Fallon, à la « fille de The Help » (Emma Stone), même si consciente, doit sonner amère à ses oreilles. Aucune chance que ça m'arrive un jour, à moi !

Lundi 12 mars :

  • Alcatraz 1.10 - Sonny Burnett
  • Castle : diffusion de l'épisode 4.18 le 19 mars
  • Gossip Girl : diffusion de l'épisode 5.18 le 2 avril
  • How I met Your Mother diffusion de l'épisode 7.19 le 19 mars
  • Pretty Little Liars 2.24 – If These Dolls Could Talk
  • Skins (GB) 6.08 - Liv
  • Smash 1.06 - Chemistry
  • 2 Broke Girls : diffusion de l'épisode 1.19 le 19 mars

Mardi 13 mars :

  • Body of Proof 2.17 - Identity
  • Cougar Town 3.05 - A One Story Town
  • Glee : diffusion de l'épisode 3.15 le 10 avril
  • Justified 3.09 – Loose Ends
  • New Girl : diffusion de l'épisode 1.19 le 20 mars
  • Parenthood 3.18 - My Brother's Wedding
  • Raising Hope 1.17 - Spanks Butt, No Spanks
  • Ringer 1.17 - What We Have Is Worth the Pain
  • Southland 4.09 - Risk
  • The River 1.07 – The Experiment
  • Unforgettable : diffusion de l'épisode 1.18 le 20 mars
  • 90210 1.18 - Blood Is Thicker Than Mud

Mercredi 14 mars :

  • Are You There, Chelsea? 1.10 – The Foodie
  • Happy Endings 2.18 - Party of Six
  • Law & Order : SVU : diffusion de l'épisode 13.17 le 11 avril
  • Modern Family 3.17 - Leap Day
  • Outland (Asutralie) 1.06 – Pride
  • Revenge : diffusion de l'épisode 1.18 le 18 avril
  • Suburgatory 1.17 - Independance Day
  • The Middle 3.19 – The Paper Route

Jeudi 15 mars :

  • Awake 1.03 – Guilty
  • Commmunity 3.15 – Urban Matrimony and the Sandwich Arts
  • Grey's Anatomy 8.17 – One Step Too Far
  • Parks and Recreation : diffusion de l'épisode 4.19 le 19 avril
  • The Big Bang Theory : diffusion de l'épisode 5.20 le 22 mars
  • The secret Circle 1.16 – Lucky
  • The Vampire Diaries 3.16 - 1912
  • Touch : diffusion de l'épisode 1.02 le 22 mars
  • Up All Night 1.20 – Baby Fever
  • 30 Rock 6.12 – St. Patrick's Day

Vendredi 16 mars :

  • Blue Bloods : diffusion de l'épisode 2.18 le 30 mars
  • Fringe : diffusion de l'épisode 4.15 le 23 mars
  • Grimm : pas de diffusion de l'épisode cette semaine
  • Nikita 2.16 - Doublecross
  • Spartacus : veangeance 2.08 – Balance
  • Supernatural 7.16 – Out With the Old

Samedi 17 mars :

  • The Firm 1.11 - Chapter Eleven

Dimanche 18 mars :

  • Desperate Housewives 8.17 – Women and Death
  • Californication 5.10 - Perverts & Whores
  • GCB 1.03 – Love is Patient
  • House Of Lies 1.08 - Veritas
  • Lost Girl (CA) 2.20 - Lachlan's Gambit
  • Luck 1.08
  • Once Upon A Time 1.16 - Heart of Darkness
  • Shameless (US) 2.10 - A Great Cause
  • The Good Wife 3.18 - Gloves Come Off
  • The Walking Dead 2.13 – Beside the Dying Fire season finale
  • Upstairs, Downstairs (GB) 2.05 – The Last Waltz