Je n’ai jamais fait de tentative de suicide. Pourtant, quand j’étais ado, je considérais la vie plus comme un fardeau, une épreuve, une douleur, qu’un cadeau.
Je ne sais pas ce qui m’a maintenu l’esprit du côté de la vie. Mais je sais ce qui me faisait pleurer tous les jours. C’était la honte, de ce que j’étais, de ce que je ressentais, de ce que j’aimais, de mes désirs sexuels.
La famille les amis, mais aussi la société toute entière, les médias, les productions audiovisuelles présentent cette version des faits.
A mon sens, diminuer le nombre de suicide chez les jeunes homos, passerait avant tout par faire passer le message que l’on peut etre homo, ça ne veut pas dire etre folle, baiser aux 4 coins de la ville, etre extravagant.
A mon sens, ceux qui jouent ou produisent des films tels la cage aux folles ou pédale douce, sont des meurtriers.
Nous avons besoin de films plus intelligents, qu’on arrête de nous dépeindre comme des décérébrés queutards.
C’est le même problème que quand les médias ne dépeignent la banlieue que comme un endroit de violence.
Tout est une question de stéréotypes, sauf que quand on est un jeune homo, on l’intègre et on le vit, on devient l’incarnation même de la honte.
Julien V.
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