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Mattel vient de lancer sur les rayonnages des supermarchés une nouvelle poupée à destination des petites filles, la barbie journaliste. La firme américaine indique avoir sondé ses fidèles adoratrices en leur demandant si elles désiraient un nouveau modèle et la réponse fut bien évidemment la barbie aux couleurs des médias.Le plus surprenant ne vient pas de cette annonce mais de la découverte que Barbie journaliste n’existait pas encore. Notre télévision regorge à ce point de copies de la poupée que nous sommes arrivés à qualifier de barbie, par antonomase ces présentatrices télés en oubliant que l’original n’existait pas encore.
Dès lors, on en arrive à douter des origines de la barbie et de la présentatrice. Qui a inspiré qui ? Qui est la pâle copie de l’autre ? Le modèle d’inspiration pourrait bien être directement l’humain qui dans un processus de servilité finit par se chosifier au point de se transformer en objet de production capable seulement d’énoncer des faits divers, des informations triées et modulées par les hommes politiques et autres industriels.A travers cette confusion de l’homme et de la poupée, on assiste à une réification qui procède d’une transformation de l’être humain au contact des caméras et du monde de la presse industrielle. Inévitablement, on ne peut que s’interroger sur l’impact de ces poupées sur la conscience collective. Car à force de regarder un objet annoncer l’ensemble des informations, notre cerveau n’en vient-il pas à réduire sa constitution neurologique à de simples connecteurs plastiques ?
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