LE CLAN (France - 2004)

Par Daniel



Le commentaire de Salim Kechiouche :
Les retrouvailles avec Gaël Morel. Cela fait quasiment une dizaine d'années que je le connais. De retravailler ensemble et que chacun voit l'évolution de l'autre, c'est jouissif. Il m'a découvert, j'ai fait son premier film et maintenant, son quatrième film. Il était très content de voir que j'avais pris beaucoup de maturité, que j'avais évolué dans ma façon de travailler. Moi aussi j'ai vu qu'il avait grandi, qu'il a acquis une espèce de liberté dans le mouvement de caméra. De l'extérieur, c'était beau de voir la mise en place sur le tournage, c'était de l'art. Cela m'a fait plaisir de lui montrer que j'avais fait mon chemin, je n'étais plus le gamin de À toute Vitesse.
Retrouvailles aussi avec Stéphane Rideau, c'est une personne que j'aime beaucoup, que je connais dans la vie, c'est quelqu'un de vrai. Nicolas Cazalé, c'était des retrouvailles dans le sens où on a fait le même rôle de Pelosi au théâtre, on a un destin lié et cela m'a fait plaisir de travailler avec lui. C'est quelqu'un d'aplomb, de terrien. Thomas Dumerchez, il avait un rôle important, c'était difficile pour lui, il s'en est bien tiré. C'est une chance d'avoir un rôle dans un film de Gaël, c'est une bonne occasion de commencer dans le métier.
Retrouvailles avec d'autres gens de l'équipe, il y a eu pas mal de retrouvailles, c'était le film des retrouvailles ! Malgré cela, j'avais envie de travailler carré, on était sérieux, on dormait la veille, on a fait les choses comme il le faut. Je pense que Gaël est très content.
Le fait de se retrouver à Annecy, avec un esprit de troupe, d'être comme cela, ensemble pendant un mois et demi, cela donnait une bonne ambiance de clan. J'aime bien tourner en province, rester dans un petit hôtel. Quand tu es sur Paris, tu retrouves ton train-train, tes habitudes, tu ressors vite de l'ambiance, du personnage. Quand tu restes un mois et demi dans une ville comme cela, tu n'as pas le temps de prendre des habitudes, toute l'équipe reste ensemble, ça crée des liens avec les partenaires de jeu, tu es super concentré, c'est tout bénéfice pour le film.

© Pascal Faure pour salimkechiouche.com

Fiche technique :
Avec Stéphane Rideau, Nicolas Cazalé, Thomas Dumerchez, Salim Kechiouche, Bruno Lochet, Aure Atika, Jackie Berroyer et Vincent Martinez. Réalisation : Gaël Morel. Scénario : Gaël Morel et Christophe Honoré. Directeur de la photographie : Jean-Max Bernard. Compositeur : Camille Rocailleux.
Durée : 90 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Le portrait de trois frères en trois chapitres : La première partie s'ouvre sur Marc, 22 ans, le cadet ; le frère ennemi, celui qui vit dans l'adulation de Christophe, son aîné, et le mépris d'Olivier, le benjamin. La seconde partie se poursuit avec Christophe, 26 ans, de retour de prison, en phase de réinsertion, prêt à tout, même à trahir ses idéaux de jeunesse pour rentrer dans les rangs de la société. Un frère qui ne correspond plus à l'image qu'idolâtrait Marc. Et pour finir, il y a Olivier, 17 ans, le benjamin, celui qui ira encore voir ailleurs avec un autre frère, un frère de substitution ; Hicham, 21 ans. Avec en filigrane une vengeance qui, d'abord bénigne, prendra des proportions tragiques, se dessinent trois portraits contrastés, l'histoire de trois frères que les circonstances obligeront à se positionner définitivement l'un par rapport à l'autre...